Harkis : députés et sénateurs s’accordent sur le projet de loi du « pardon »

Harkis : députés et sénateurs s’accordent sur le projet de loi du « pardon »

En commission mixte paritaire, députés et sénateurs ont trouvé un accord autour du projet de loi de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis. Les principaux apports de la Haute assemblée ont été conservés.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Promis par Emmanuel Macron 20 septembre dernier à l’Elysée devant les représentants des harkis, un texte visant à réparer et à demander « pardon » sera prochainement promulgué.

Comme c’était attendu, les députés et les sénateurs ont trouvé un accord en commission mixte paritaire. « Ce n’est pas un solde de tous comptes. Il y a des avancées mais les plaies restent encore à vives », insiste la rapporteure Marie-Pierre Richer (LR).

 

Adopté à la majorité au Sénat, la semaine dernière (331 voix pour, 13 abstentions), le projet de loi vise « à réparer » le préjudice subi par plus de 40 000 harkis et leurs familles qui furent relégués, entre 1962 et 1975, dans des camps de transit de reclassement, et dans des hameaux de forestage. Est ainsi prévue une somme forfaitaire de 2 000 euros pour un séjour d’une durée inférieure à trois mois, de 3 000 euros pour une durée comprise entre trois mois et un an, puis 1 000 euros supplémentaires pour chaque année de séjour en camp ou en hameau.

Lire notre article : Emmanuel Macron « demande pardon » aux harkis et annonce une loi de réparation

Les sénateurs ont précisé le texte pour intégrer « certaines prisons reconverties en lieux d’accueil pour rapatriés » dans la liste des structures éligibles au mécanisme de réparation.

Au Sénat, les déceptions se sont cristallisées sur les quelque 40.000 rapatriés qui n’ont pas séjourné dans ces structures, mais dans des « cités urbaines », exclus de la réparation.

Les sénateurs ont adopté un amendement du gouvernement qui tend à garantir « à tous les harkis combattants » un accès à la commission de reconnaissance et de réparation (mise en place dans le projet de loi), qui pourra examiner leurs situations individuelles et leur proposer « toute mesure de reconnaissance appropriée ».

La droite sénatoriale a souhaité aller plus loin en confiant à la commission le soin de « proposer toute mesure de reconnaissance et de réparation », pour tous les harkis.

De même, la chambre haute a allongé la période (de 4 à 6 ans) au cours de laquelle les conjoints et ex-conjoints survivants des harkis combattants, peuvent demander l’attribution de l’allocation viagère.

Enfin, est consacrée dans la loi, la journée d’hommage de la nation du 25 septembre, mise en place depuis un décret de 2003.

Dans la même thématique

Harkis : députés et sénateurs s’accordent sur le projet de loi du « pardon »
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Harkis : députés et sénateurs s’accordent sur le projet de loi du « pardon »
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le