Hausse des prix alimentaires : ce qui change au 1er février

Hausse des prix alimentaires : ce qui change au 1er février

La loi Alimentation, votée en octobre 2018, entre en application vendredi. Première mesure concrète, la hausse du seuil de revente à perte (SRP) dans la grande distribution, qui impactera environ 4% du catalogue, essentiellement des produits d’appel.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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À partir de vendredi, un volet impopulaire de la loi Alimentation s’applique : la hausse du SRP dans la grande distribution. Concrètement, les distributeurs seront obligés, par la loi, à faire au minimum 10% de marge sur certains produits : épicerie, boissons, rayon frais et aliments pour animaux.

Le but de cette mesure : mieux rémunérer les agriculteurs. Si les marges augmentent dans la grande distribution, les acteurs pourraient être amenés à mieux payer les agriculteurs. Encore faut-il qu’ils jouent le jeu, en l’absence de tout contrôle et de sanction.  

Pour anticiper la colère les consommateurs, les enseignes s’organisent. Elles proposent des baisses de prix de leurs marques propres, ainsi que des gratifications via la carte fidélité. Elles prévoient aussi de baisser les prix sur les produits ménage - hygiène, non concernés par la loi.

Les premières enseignes impactées seront les hypermarchés, mais aussi les hard discounters, où nombre de ménages modestes font leurs courses.

Le Parisien s’est procuré les hausses de prix de 24 produits, qui seront appliquées vendredi. Les résultats sont sans appel : +9% pour le Ricard, +8% pour le camembert, +6% sur l’huile et les petits pois, +3% sur les biscottes et le jus de fruit, +1% sur les dosettes de café…

Des produits symboliques comme le pot de Nutella 750g, ou la bouteille de Coca Cola 1.25L, prennent respectivement 8 et 5% d’augmentation.

Mathieu Escot, chez UFC-Que Choisir, trouve la mesure « inadaptée dans le climat actuel », puisqu’elle impacte les classes populaires. Il la trouve également « mal conçue », puisqu’elle garantit des marges aux distributeurs, sans retour vers les agriculteurs. Il ne croit pas au « conte de fées » et craint que les marges ne soient captées par les distributeurs.

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