Hausse des prix d’EDF : « Une perte de souveraineté française » selon Robin Reda

Hausse des prix d’EDF : « Une perte de souveraineté française » selon Robin Reda

Invité de Parlement Hebdo, le député ex-LR de l’Essonne est revenu sur la hausse des prix de l’électricité en France. Il considère cette augmentation comme une conséquence du droit à la concurrence et plaide pour le maintien de la souveraineté énergétique française.
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« Aujourd’hui EDF augmente ses tarifs parce qu'EDF est soumis par le droit à la concurrence et a le devoir d’augmenter ses tarifs qui sont plus bas en France grâce au nucléaire », a dénoncé Robin Reda sur le plateau de Parlement Hebdo. Le député de l’Essonne a réagi à la hausse des prix de l’électricité, en pointant du doigt le droit à la concurrence et en y voyant une perte de souveraineté. Il affirme « qu’on va faire payer de plus en plus aux Français une facture pour des pays voisins, notamment l’Allemagne, qui utilisent des centrales au charbon pour des coûts moindres ».

« C’est anormal d’augmenter les prix parce qu’on perd en souveraineté par la perte de la maîtrise de notre énergie et aussi par une augmentation des coûts qui est en réalité faite pour payer ceux qui ne font pas d’efforts pour la diversification de leur mix énergétique en Europe », martèle le député.

Néanmoins, si Robin Reda pointe du doigt le droit à la concurrence, il soutient que l’échelle européenne est la plus pertinente sur le sujet. « Il faut conserver une part importante de nucléaire et surtout, il faut garder une maîtrise et une souveraineté sur le développement des énergies renouvelables et ne pas être liés à des marchés extra-européens et c’est tout le rôle, au-delà de la France, de l'Union européenne que de défendre une souveraineté énergétique », explique-t-il.

Une défense de l’énergie nucléaire

Robin Reda a également souligné l’importance del’énergie nucléaire en France. « La France est en train de perdre sa souveraineté énergétique au détriment de la part du nucléaire dans l’économie de l’énergie », affirme-t-il. S’il reconnaît que « le nucléaire ne pourra pas être développé indéfiniment », il maintient que « c’est aujourd’hui l’énergie qui nous permet d’être le plus souverain possible et d'avoir le moins recours possible aux centrales à charbon parce que l’énergie nucléaire c’est l’énergie décarbonée par excellence ».

Retrouvez l’intégralité de l’émission du 5 juillet 2019, à 14 heures et 18 heures sur les chaînes parlementaires.

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