Hausse des prix de l’énergie : « Le chèque de 100 euros ne suffira pas », dénonce Cécile Cukierman
La sénatrice communiste de la Loire a interpellé la ministre chargée de l’Industrie sur la hausse des prix de l’énergie et du carburant. Selon elle, il faut mettre à contribution les grands groupes. Agnès Pannier-Runacher lui oppose la hausse du pouvoir d’achat, selon elle, supérieure aux deux précédentes mandatures.

Hausse des prix de l’énergie : « Le chèque de 100 euros ne suffira pas », dénonce Cécile Cukierman

La sénatrice communiste de la Loire a interpellé la ministre chargée de l’Industrie sur la hausse des prix de l’énergie et du carburant. Selon elle, il faut mettre à contribution les grands groupes. Agnès Pannier-Runacher lui oppose la hausse du pouvoir d’achat, selon elle, supérieure aux deux précédentes mandatures.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Lors des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 10 novembre, la sénatrice communiste, Cécile Cukierman s’est livrée à un calcul assez simple. Si « un foyer qui s’attendait à payer 1 030 euros d’électricité pour l’année en janvier 2021, devra finalement s’acquitter d’une facture de 1 400 euros », « les 100 euros de chèque énergie ne suffiront pas ».

Un certain nombre de Français connaîtront donc « une baisse substantielle de leur pouvoir d’achat à laquelle s’ajoute la hausse du prix des carburants ». Alors que le projet de loi de finances pour 2022 est examiné au Sénat, la sénatrice de la Loire s’étonne que le gouvernement n’ait rien « prévu pour faire contribuer les acteurs de l’énergie » et interpelle la ministre déléguée chargée de l’Industrie :

« Comptez-vous réellement ne pas mettre à contribution ces grands groupes pour l’effort de solidarité ? »

Mais pour Agnès Pannier-Runacher, l’heure n’est pas à la contrition. « Le pouvoir d’achat a beaucoup plus progressé sous cette mandature que sous les deux précédentes mandatures », a-t-elle opposé. Et d’énumérer les mesures gouvernementales en faveur du pouvoir d’achat : Création d’emplois, augmentation de la prime d’activité, suppression des cotisations chômage et maladie…

Une réponse qui a suscité le courroux de l’élue communiste de la Loire. « Total Energies annonce un bénéfice net multiplié par 23 au troisième trimestre et vous êtes dans l’autosatisfaction », s’est-elle offusquée. La sénatrice a aussi regretté l’allocution du président de la République hier. Elle reproche à ce discours d’un « président devenu candidat » d’avoir joué la carte d’une « stigmatisation détestable des chômeurs » en annonçant un renforcement des contrôles.

>> Lire aussi. Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le

Hausse des prix de l’énergie : « Le chèque de 100 euros ne suffira pas », dénonce Cécile Cukierman
4min

Politique

Budget 2026 : le Sénat vote les crédits en hausse pour lutter contre l’immigration illégale

Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.

Le