Lors des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 10 novembre, la sénatrice communiste, Cécile Cukierman s’est livrée à un calcul assez simple. Si « un foyer qui s’attendait à payer 1 030 euros d’électricité pour l’année en janvier 2021, devra finalement s’acquitter d’une facture de 1 400 euros », « les 100 euros de chèque énergie ne suffiront pas ».
Un certain nombre de Français connaîtront donc « une baisse substantielle de leur pouvoir d’achat à laquelle s’ajoute la hausse du prix des carburants ». Alors que le projet de loi de finances pour 2022 est examiné au Sénat, la sénatrice de la Loire s’étonne que le gouvernement n’ait rien « prévu pour faire contribuer les acteurs de l’énergie » et interpelle la ministre déléguée chargée de l’Industrie :
« Comptez-vous réellement ne pas mettre à contribution ces grands groupes pour l’effort de solidarité ? »
Mais pour Agnès Pannier-Runacher, l’heure n’est pas à la contrition. « Le pouvoir d’achat a beaucoup plus progressé sous cette mandature que sous les deux précédentes mandatures », a-t-elle opposé. Et d’énumérer les mesures gouvernementales en faveur du pouvoir d’achat : Création d’emplois, augmentation de la prime d’activité, suppression des cotisations chômage et maladie…
Une réponse qui a suscité le courroux de l’élue communiste de la Loire. « Total Energies annonce un bénéfice net multiplié par 23 au troisième trimestre et vous êtes dans l’autosatisfaction », s’est-elle offusquée. La sénatrice a aussi regretté l’allocution du président de la République hier. Elle reproche à ce discours d’un « président devenu candidat » d’avoir joué la carte d’une « stigmatisation détestable des chômeurs » en annonçant un renforcement des contrôles.
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