Un an et demi après la dernière élection présidentielle, l’ancien candidat écologiste s’en prend une nouvelle fois vertement au patron de Total, Patrick Pouyanné. En mars 2022, Yannick Jadot avait accusé Total de « complaisance de crime de guerre » alors que le groupe Français maintenait ses activités en Russie, malgré l’invasion de l’Ukraine.
Invité de Parlement Hebdo, ce vendredi, le nouveau sénateur écologiste a cette fois-ci pointé du doigt les liens entre Total et l’Azerbaïdjan. Bakou a lancé la semaine dernière une offensive dans le Haut-Karabagh provoquant la dissolution de la république autoproclamée et la fuite de dizaine de milliers d’Arméniens. « Il y a quelques jours encore. Le président de Total, Patrick Pouyanné était avec le président Aliev (le président de l’Azerbaïdjan) alors « que s’organisait l’épuration ethnique des Arméniens. On a un grand groupe français qui, après avoir été du côté de Poutine, est maintenant du côté d’Aliev. Décidément (il) est toujours du côté des génocidaires, jamais des victimes ».
Yannick Jadot fait ici référence à la rencontre entre Patrick Pouyanné et Ilham Alyev, à Bakou, au début du mois, pour l’inauguration du champ gazier d’Absheron.
Un peu plus tard dans l’émission, Yannick Jadot s’en est pris une nouvelle fois au patron de TotalEnergies au sujet de l’idée d’une taxe sur les superprofits, portée par la gauche et les centristes du Sénat. « Le gouvernement s’y oppose. Il passe son temps à servir les lobbies du pétrole, de la bagnole, des pesticides […] Total, c’est 20 milliards de profits, les trois quarts distribués aux actionnaires. Et on se satisfait que Total dépense quelques dizaines de millions d’euros pour stabiliser le prix de l’essence en faisant une grosse opération commerciale. Ce n’est pas possible que des entreprises se goinfrent sur le dos des consommateurs […] participent de l’écrasement des Ukrainiens et des Arméniens et qu’ils n’aient même pas à contribuer à l’effort national ».