Hébergement d’urgence: Cazeneuve en visite au Samu social demande plus de places
A la veille d'une réunion ministérielle à l'Elysée sur la mise en place du plan grand froid, Bernard Cazeneuve a plaidé mardi...

Hébergement d’urgence: Cazeneuve en visite au Samu social demande plus de places

A la veille d'une réunion ministérielle à l'Elysée sur la mise en place du plan grand froid, Bernard Cazeneuve a plaidé mardi...
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A la veille d'une réunion ministérielle à l'Elysée sur la mise en place du plan grand froid, Bernard Cazeneuve a plaidé mardi soir pour une augmentation des possibilités d'hébergement d'urgence, lors d'une visite au Samu Social à Ivry-sur-Seine.

"Il faut augmenter les places et les possibilités d'hébergement en urgence de ceux qui en ont le plus besoin", a dit le Premier ministre, à quelques heures d'une réunion ministérielle à l'Elysée consacrée à la mise en oeuvre du plan grand froid.

"Il faut pouvoir maintenir ces personnes en hébergement et créer les conditions d'insertion et de prise en charge globale", a ajouté M. Cazeneuve, qui participera mercredi à 8h45 à une réunion présidée par François Hollande en présence notamment des ministres de l'Environnement et de l’Énergie, du Logement, des Affaires sociales et de l'Intérieur, Ségolène Royal, Emmanuelle Cosse, Marisol Touraine et Bruno Le Roux.

"L'arrivée dans les hébergements d'urgence pour les sans domicile fixe c'est un processus d'insertion qui doit intégrer toutes les administrations de l'Etat", a souligné M. Cazeneuve un peu plus tard, à sa sortie du centre d'hébergement d'urgence de l'hospice St Michel dans le XIIe arrondissement, accompagné d'Emmanuelle Cosse et rejoint par Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée notamment de la Lutte contre l'exclusion.

"Nous voulons une approche globale de la difficulté sociale", a-t-il ajouté.

Ayant décidé de se rendre à la rencontre des différents acteurs mettant en oeuvre le plan "grand froid", M. Cazeneuve s'est d'abord rendu au centre d'appel d'urgence (le 115) du Samu social à Ivry-sur-Seine, accompagné d'Emmanuelle Cosse.

Dans la salle qui reçoit les appels ou signalements de personnes sans abris, les téléphones sonnent sans répit. Un grand écran affiche 71 places disponibles. La veille le centre a reçu plus de 5.000 appels.

"Nous avons fait en sorte que nous puissions offrir 3.400 place supplémentaires dont 1.400 à Paris", a précisé M. Cazeneuve en fin de soirée.

Souhaitant "limiter considérablement le nombre de ceux qui ne peuvent pas être accueillis en raison d'un déficit d'hébergements", et insistant sur la nécessité de trouver des solutions permettant notamment le regroupement des familles sans-abri, M. Cazeneuve a souhaité enfin proposer "des solutions d'hébergement pérennes".

En tout état de cause, "il faut maintenir le dispositif tout au long de la période hivernale", a-t-il dit.

Le Premier ministre a également participé à des maraudes dans un véhicule du Samu social.

Douze équipes, soit une trentaine de personnes, ont été mobilisées pour intervenir auprès des sans-abri jusqu'à 5H00 du matin.

Le Premier ministre a rendu hommage leur action. "Rien de ce que nous faisons ne marcherait (...) s'il n'y avait pas ces acteurs associatifs, sociaux qui interviennent quotidiennement dans la nuit", a-t-il souligné.

L'air vif et sec tombé sur la France génère actuellement des températures de 5 à 10° en dessous des normales de saison, selon Météo-France. Inédit depuis cinq ans, ce coup de froid doit s'étendre mercredi vers l'Ouest, renforcé par la bise.

En prévision du froid, le gouvernement a mis en place un "pilotage national quotidien" pour anticiper les besoins.

En Île-de-France, le plan grand froid est activé depuis la fin de la semaine dernière et a atteint le niveau 2, "bleu foncé" lundi matin, c'est-à-dire qu'il correspond à des températures comprises entre -10° et -18°, selon la préfecture de région.

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