Hébergement d’urgence : Philippe Dallier dénonce le manque d’anticipation budgétaire
Le sénateur, auteur d'un rapport dans le cadre d’une mission d’information sur l’hébergement d’urgence, a regretté les ajustements budgétaires tardifs de ces dernières années, et les conséquences pour les acteurs sur le terrain.

Hébergement d’urgence : Philippe Dallier dénonce le manque d’anticipation budgétaire

Le sénateur, auteur d'un rapport dans le cadre d’une mission d’information sur l’hébergement d’urgence, a regretté les ajustements budgétaires tardifs de ces dernières années, et les conséquences pour les acteurs sur le terrain.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Les ministères savent pertinemment que dans cette période-là la demande ne pouvait baisser, et le fait d’inscrire des crédits inférieurs à l’exécution de l’année précédente, franchement, on ne peut que qualifier ça d’insincérité budgétaire », déplore le sénateur Philippe Dallier, à la tête d'une mission d'information sur l'hébergement d'urgence. D’autant que « la demande continue de progresser de manière assez forte » sur le plan de l’hébergement d’urgence, ajoute-t-il.

Dans ses chiffres compilés dans son rapport, le sénateur expose une période de six années marquée par des budgets réajustés au cours de l’année :

« Quand vous inscrivez des crédits qui sont déjà inférieurs à ce qui a été dépensé l’année précédente, et notamment en matière d’hébergement d’urgence, quand vous avez une crise économique d’un côté et une crise migratoire de l’autre, tout le monde sait pertinemment que les sommes ne seront pas suffisantes. C’est ce que  l’Etat a fait depuis 2011 au moins avec une amplification de ce phénomène puisqu’en 2016 il manquait 240 millions d’euros au moment où le budget a été voté  »

Face à cette situation, le sénateur s’est inquiété des conséquences sur le terrain, citant un exemple : « En 2013 une association du Puy de Dôme a cessé de fonctionner en remettant à la rue toutes les personnes qui été  hébergées parce que l’État n’avait pas amené les crédits en cours d’année ».

Est-ce bientôt la fin de cette « insincérité budgétaire » ? Le sénateur constate qu’ « en 2017, on a pour la première fois des crédits qui devraient être au moins à la hauteur de 2016 ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le