Jean-Claude Requier : « Le groupe RDSE n’est pas favorable à ces référendums nationaux »
Jean-Claude Requier : « Le groupe RDSE n’est pas favorable à ces referendums nationaux »
En début d’après-midi, Jean-Claude Requier, patron du groupe RDSE (Groupe du Rassemblement démocratique et social européen) au Sénat, a rendu compte de la teneur de son entretien « cordial » avec Emmanuel Macron. « On a insisté sur ce grand débat national puisque dans sa diversité, le groupe RDSE est favorable à ce grand débat. « On a évoqué aussi le problème du référendum. Le groupe RDSE, dans la tradition de Gaston Monnerville n’est pas favorable à ces référendums nationaux ».
« Nous sommes favorables à des référendums locaux, communaux, départementaux, régionaux mais pas à des référendums nationaux » a-t-il affirmé à la sortie de cette rencontre.
Hervé Marseille : Macron va « tirer les conséquences dans les textes à venir » des difficultés rencontrées dans les territoires
Hervé Marseille, président du groupe Union centriste du Sénat, a échangé avec Emmanuel Macron du « grand débat et de ses suites », a-t-il fait part à l’issue de son entretien avec le chef de l’État, ce vendredi. « Si le grand débat se passe bien, et tant mieux, le problème va être de voir comment les conclusions vont être déterminées et transformées en projet de loi, en discussion au Parlement et éventuellement en consultation référendaire » souligne le sénateur UDI des Hauts-de-Seine.
Lors de ses débats organisés avec les élus ou des Français, le chef de l’État « a pu mesurer les difficultés de ces territoires et je pense qu’il va en tirer les conséquences dans les textes à venir. Peut-être pour redonner plus de dynamisme, de force, de vigueur à ces territoires qui sont en souffrance » ajoute-t-il.
« Le président de la République a été un peu déçu du comportement de certains responsables du gouvernement italien »
Hervé Marseille s’est aussi entretenu avec Emmanuel Macron de la crise diplomatique franco-italienne. La France a rappelé son ambassadeur en Italie jeudi après une série de déclarations « outrancières » de responsables italiens, et la rencontre mardi en France de Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des « gilets jaunes ».
« Je lui en ai parlé car je préside le groupe d’amitié France-Italie au Sénat. Et le président de la République a été, et c’est normal, un peu déçu du comportement de certains responsables du gouvernement italien. Mais la France est une amie de l’Italie. Il y a des relations très fortes entre la France et l’Italie. Et je crois que le chef de l’État souhaite que les rapports redeviennent ce qu’ils ont toujours été et même qu’ils se raffermissent » relate le président du groupe centriste du Sénat (voir la première vidéo)
« Cette crise ne doit pas être quelque chose de définitif. C’est une péripétie. Il y a une amitié très forte entre la France et l’Italie et il souhaite véritablement qu’on retrouve un cours normal de relations entre la France et l’Italie » ajoute Hervé Marseille.
Patrick Kanner : « Nous nous sommes dit les choses » avec Emmanuel Macron
Emmanuel Macron conclut ce vendredi sa série d’entretien avec les présidents de groupes parlementaires. Le chef de l’État a reçu ce matin le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner. « Une heure et demie d’entretien très direct » et « très cordial, où nous nous sommes dit les choses » a expliqué à la sortie, dans la cour de l’Elysée, le sénateur du Nord (voir la vidéo).
Patrick Kanner : « Nous nous sommes dit les choses » avec Emmanuel Macron
« J’ai une petite différence ou un avantage avec les collègues présidents de groupe : j’ai été le voisin de table au Conseil des ministres pendant deux ans d’Emmanuel Macron. Ça crée des liens et on a pu se dire les choses franchement » a souligné Patrick Kanner.
Le sénateur a rappelé « le triptyque sur lequel (le Président) a été élu : libérer, protéger, unir. Manifestement, le bouclier fiscal lancé au début du quinquennat répondait au mot de libérer pour certains, mais l’équilibre n’est pas au bon niveau pour protéger et unir le pays ».
Face à un président de la République qui « a pris beaucoup de notes », le président du groupe PS a fait au chef de l’État « des propositions concernant le mouvement des gilets jaunes, la jeunesse » ainsi que sur « un nouvel élan pour la décentralisation ».
Les deux responsables ont aussi « évoqué le référendum ». Patrick Kanner lui a dit que ce « n’était pas possible (de l’organiser) au moment des Européennes. (…) Et si la consultation des Français devait venir, elle ne peut pas se faire sans un préalable (…) qui serait une grande conférence sociale et territoriale » demande le sénateur PS.
Bruno Retailleau : « À force d’étirer le lien géographique, le lien civique a rompu »
Bruno Retailleau: "A force d’étirer le lien géographique, le lien civique a rompu"
Mardi, c’est le président du groupe LR du Sénat qui était reçu par le chef de l’État. Lors de cet entretien, Bruno Retailleau a mis en garde Emmanuel Macron. « Je lui ai dit qu’il était la clé de voûte des institutions, qu’il était, en quelque sorte, le père de la Nation. Ce qui est dangereux dans l’état actuel de la France, c’est la division qu’on peut sentir entre les Français, entre les gens du bas et les gens du haut. Et parce qu’il est président de la République, il doit faire très attention, dans son expression, à faire en sorte qu’il ne joue pas à sa division ».
Le sénateur de Vendée a également fait part de son opposition à un éventuel référendum portant sur des sujets institutionnels. « Ça ne servirait à rien de faire un QCM sur des sujets institutionnels. Ce n’est pas ce qu’attendent les Français. Ils attendent du pouvoir d’achat, ils attendent que la France aille mieux » (…) « Mais surtout, je lui ai dit que la crise démocratique, c’était surtout la crise territoriale. Ce qu’on a construit depuis quelques années, c’est une société de l’éloignement (...) À force d’étirer le lien géographique, le lien civique a rompu. Parce que c’est dans la proximité qu’on construit la confiance » a-t-il estimé.
Enfin, Bruno Retailleau a expliqué être très défavorable à la tenue d’un référendum le jour des élections européennes. « Ça serait à la fois confisquer le débat européen et ce serait jouer l’Europe à la roulette russe d’un référendum ».