Hervé Morin attend un « geste politique » qui marquera un « tournant du quinquennat »
Le président de la région Normandie entrevoit deux options pour l’exécutif à l’issue des deux mois du grand débat. Pour lui, se limiter à cette consultation et ces échanges serait un « cauchemar ».

Hervé Morin attend un « geste politique » qui marquera un « tournant du quinquennat »

Le président de la région Normandie entrevoit deux options pour l’exécutif à l’issue des deux mois du grand débat. Pour lui, se limiter à cette consultation et ces échanges serait un « cauchemar ».
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Hervé Morin est satisfait de la nouvelle séquence qui s’est ouverte, marquée par l’ouverture du grand débat national, notamment avec l’implication des élus locaux. Mais la conclusion de des deux mois sera très délicate, selon lui. Le président de la région Normandie et des Régions de France, invité de Public Sénat, estime que le travail de synthèse des doléances sera une « équation très compliquée à mettre en œuvre ».

Le président du mouvement « Les centristes » considère que le risque de ces deux prochains mois est « d’être déceptif ». « Il faudra un geste politique qui signifiera le tournant du quinquennat. Est-ce que c’est un changement de gouvernement ? Est-ce que c’est le retour devant les électeurs pour l’Assemblée nationale ? »

« Une fracture gigantesque entre le chef de l'État et les Français »

Face à ces deux choix, Hervé Morin précise que « tout dépendra de la situation sociale ». Si celle-ci est « apaisée », un « remaniement en profondeur » suffira, selon lui. Si « le calme n’est pas revenu », alors il considère que le président de la République n’aura pas d’autre choix que de dissoudre l’Assemblée nationale. « S’il n’y a qu’un débat, c’est le cauchemar mais personne ne peut imaginer que c’est cela », s’inquiète-t-il, après dix samedis de mobilisation des Gilets jaunes.

Le contexte appelle des solutions fortes. « Il y a un immense travail de reconquête », souligne-t-il, évoquant  « une fracture gigantesque entre le chef de l'État et les Français ». « Je n’ai jamais entendu des compatriotes s’exprimer ainsi en parlant du président de la République, avec une violence incroyable. »

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