Hervé Morin « s’abstiendra » de voter la confiance au gouvernement
Hervé Morin, président des Centristes et à la tête du conseil régional de Normandie, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio.  Dans l’opposition au gouvernement, il plaide pour « bâtir une formation politique de la droite et du centre, ouverte, moderne ».

Hervé Morin « s’abstiendra » de voter la confiance au gouvernement

Hervé Morin, président des Centristes et à la tête du conseil régional de Normandie, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio.  Dans l’opposition au gouvernement, il plaide pour « bâtir une formation politique de la droite et du centre, ouverte, moderne ».
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On a besoin de reconstruire notre logiciel politique, à droite et au centre. On ne peut pas continuer à être sur un discours identitaire s’appuyant sur Sens commun », considère Hervé Morin. À droite, au lendemain des législatives, la rupture est sur le point d’être consommée entre les tenants d’une opposition claire au gouvernement et les « constructifs », prêts à voter la confiance au gouvernement. Ces derniers - environ une vingtaine pour l’instant - travaillent à la création d’un groupe parlementaire distinct de celui des LR.

Hervé Morin : « On a besoin de reconstruire notre logiciel politique, à droite et au centre. »
00:24

Le président des Centristes est, pour sa part, plutôt du côté de l’opposition : à la question de savoir s’il votera la confiance au gouvernement, il répond qu’il sera « clairement dans l’abstention ». « Donner un chèque en blanc, ce n’est pas dans ma constitution », ajoute-t-il. Il en profite pour tacler les « constructifs », ces « députés UDI ou LR élus contre un candidat En Marche et qui, cinq jours plus tard, rentrent dans le groupe de ceux qui vont appartenir à la majorité présidentielle », et préfère penser à ces « hommes et femmes de la droite et du centre veulent bâtir un projet politique refondé ».

Hervé Morin est convaincu que La République en marche, à son heure de gloire, ne subsistera peut-être pas tant que ça. Ou à tout le moins pas mieux que les autres partis. « On est dans une période assez extraordinaire, où on est dans une espèce de nébuleuse, de consensus, et tout d’un coup on va se retrouver confronté à la réalité de l’exercice du pouvoir », explique-t-il.

Hervé Morin : « On est dans une période assez extraordinaire, où on est dans une espèce de nébuleuse, de consensus, et tout d’un coup on va se retrouver confronté à la réalité de l’exercice du pouvoir »
00:11

Il met en garde son « ami » Édouard Philippe, pour qui, selon lui, « ça ne va pas être si simple que ça » : « On n’aura jamais une concentration aussi forte du pouvoir entre les mains de l’Élysée. »

Hervé Morin met en garde son « ami » Edouard Philippe, pour qui, selon lui, « ça ne va pas être si simple que ça »
00:46

Dans la même thématique

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le

SIPA_01213808_000003
3min

Politique

Transport sanitaire : pourquoi les taxis se mobilisent ?

Après quatre jours de mobilisations massives pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades, les chauffeurs de taxi ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou. Explications.

Le