« On a besoin de reconstruire notre logiciel politique, à droite et au centre. On ne peut pas continuer à être sur un discours identitaire s’appuyant sur Sens commun », considère Hervé Morin. À droite, au lendemain des législatives, la rupture est sur le point d’être consommée entre les tenants d’une opposition claire au gouvernement et les « constructifs », prêts à voter la confiance au gouvernement. Ces derniers - environ une vingtaine pour l’instant - travaillent à la création d’un groupe parlementaire distinct de celui des LR.
Hervé Morin : « On a besoin de reconstruire notre logiciel politique, à droite et au centre. »
Le président des Centristes est, pour sa part, plutôt du côté de l’opposition : à la question de savoir s’il votera la confiance au gouvernement, il répond qu’il sera « clairement dans l’abstention ». « Donner un chèque en blanc, ce n’est pas dans ma constitution », ajoute-t-il. Il en profite pour tacler les « constructifs », ces « députés UDI ou LR élus contre un candidat En Marche et qui, cinq jours plus tard, rentrent dans le groupe de ceux qui vont appartenir à la majorité présidentielle », et préfère penser à ces « hommes et femmes de la droite et du centre veulent bâtir un projet politique refondé ».
Hervé Morin est convaincu que La République en marche, à son heure de gloire, ne subsistera peut-être pas tant que ça. Ou à tout le moins pas mieux que les autres partis. « On est dans une période assez extraordinaire, où on est dans une espèce de nébuleuse, de consensus, et tout d’un coup on va se retrouver confronté à la réalité de l’exercice du pouvoir », explique-t-il.
Hervé Morin : « On est dans une période assez extraordinaire, où on est dans une espèce de nébuleuse, de consensus, et tout d’un coup on va se retrouver confronté à la réalité de l’exercice du pouvoir »
Il met en garde son « ami » Édouard Philippe, pour qui, selon lui, « ça ne va pas être si simple que ça » : « On n’aura jamais une concentration aussi forte du pouvoir entre les mains de l’Élysée. »
Hervé Morin met en garde son « ami » Edouard Philippe, pour qui, selon lui, « ça ne va pas être si simple que ça »