Laurent Wauquiez, vice-président du parti Les Républicains, a proposé mercredi d'intégrer la défiscalisation des heures supplémentaires dans le programme de François Fillon, qui lui a opposé dans la foulée une fin de non-recevoir.
"Un projet présidentiel en 2017 ça ne peut pas être que du sang et des larmes", a déclaré le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, conseiller politique dans l'équipe de campagne de François Fillon. "Ma conviction, c'est que ce programme doit être enrichi", a-t-il ajouté.
Saluant "un programme de réformes courageux", M. Wauquiez a cependant appelé à lancer "un signal pour la France qui travaille". "Pour moi ça s'incarne par une mesure (...) symbolique, forte et concrète: la défiscalisation des heures supplémentaires", a expliqué le soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, à l'antenne de RTL.
"On a vu qu'elle marchait, elle a été plébiscitée par les Français. Voulue par Nicolas Sarkozy, mise en place par le gouvernement de François Fillon", a défendu M. Wauquiez.
François Fillon lors de ses voeux à la presse le 10 janvier 2017 à Paris
AFP
"On est en 2017, on est pas en 2007", lui a répondu indirectement l'ancien Premier ministre à l'antenne de BFMTV-RMC. "Il y a 10 ans, on a défiscalisé les heures supplémentaires. Aujourd'hui ça n'aurait aucun sens", a-t-il expliqué.
"Ca n'aurait aucun sens de subventionner les entreprises pour que les Français travaillent plus, de les subventionner pour les 35 heures, c'est-à-dire de les subventionner des deux côtés, et d'emprunter sur les marchés internationaux pour financer tout ça", a-t-il critiqué.
"Ce que je veux c'est que les Français aient plus de salaire, et pour qu'ils aient plus de salaire il faut qu'ils aient moins de charges sur leur salaire", a-t-il poursuivi.
"Pour que le salaire direct des Français augmente il n'y a qu'une seule solution, c'est de baisser la dépense publique", a-t-il conclu.
Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».
Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.
Reçu ce matin par le Premier ministre pour un point d’étape sur la première partie de la discussion budgétaire à l’Assemblée nationale, François Patriat considère que Sébastien Lecornu a choisi « une voie différente qui permettrait d’aboutir » à un accord sur le PLF, sans recours au 49-3.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre des petites et moyennes entreprises et du commerce, Serge Papin a confirmé le lancement d’une procédure de suspension en France de la plateforme numérique du distributeur Shein au cœur d’une polémique après la vente de poupées à caractère pédopornographique sur son site.
Le
Le direct
Pourquoi les Français peinent-ils à retrouver le chemin des magasins ?
Pourquoi les Français peinent-ils à retrouver le chemin des magasins ?