Les maires socialistes de Paris et de Lille, Anne Hidalgo et Martine Aubry, l'ex-Garde des Sceaux Christiane Taubira, des intellectuels et artistes, ont lancé mercredi "Dès demain", un "mouvement d'innovation" ouvert à "tous les humanistes qui croient encore en l’action".
Dans une tribune publiée dans Le Monde, quelque 160 signataires appellent leurs concitoyens à un "sursaut", en annonçant le lancement de ce "grand mouvement d’innovation pour une démocratie européenne, écologique et sociale, intitulé +Dès demain+".
Parmi les signataires de la tribune figurent des personnalités politiques comme Guillaume Balas et Mathieu Hanotin, proches de Benoît Hamon, Marylise Lebranchu ou André Laignel, le photographe et militant écologiste Yann Arthus-Bertrand, la philosophe Dominique Méda, le chanteur Jacques Higelin, l'humoriste Christophe Alévêque...
"Dès Demain", "ça n'est pas un parti, ça n'est pas un courant", a assuré la maire PS de Paris Anne Hidalgo dans un entretien à l'AFP. Également présidente du réseau international de villes Cities 40 (C40), elle a insisté sur la volonté d'"un espace commun, national, européen, international, à la fois de discussion et de promotion des solutions inventées tous les jours sur nos territoires".
La maire de Paris Anne Hidalgo, au côté du candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon (c), et l'ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira (d), lors d'une réunion du Parti socialiste le 5 février 2017 à Paris
AFP/Archives
Cette initiative est sans rapport avec celle annoncée le même jour par l'ancien candidat socialiste Benoît Hamon.
"Ce sont les citoyens engagés qui relèveront à la fois localement et globalement les grands défis auxquels est confrontée l’humanité", ajoutent les signataires, en parlant de "libérer notre avenir français et européen de la catastrophe environnementale, de la casse sociale, de la faillite démocratique, de l’abandon des valeurs républicaines".
Dès Demain se fixe pour rôle "d’identifier les solutions et les réussites locales, et de travailler à leur mise en œuvre à toutes les échelles de territoires : locale, nationale et européenne", poursuit le texte.
Selon la maire de Paris, qui a déclaré en avoir eu "l'idée depuis longtemps" et être prête à en assumer la présidence, la future association sera lancée lors d'une "grande réunion publique avant l'été". Elle "s'inscrit dans la durée et s'appuie sur l'essentiel sur la société civile". L'objectif est de regrouper des "acteurs qui viennent du champ social, d'autres de l'écologie, beaucoup encore sont des élus locaux", a-t-elle précisé.
La maire de Paris a assuré avoir "vu tout le monde", notamment Jean-Christophe Cambadélis, Benoît Hamon, Bernard Cazeneuve, pour dire que "cette démarche ne s'inscrit pas dans le cadre du PS". "Qu'elle puisse être utile aux partis politiques de gauche, humanistes, dans la durée, tant mieux !"
"Mon travail, ma mission, mon mandat, c'est Paris, et de gagner les jeux Olympiques pour Paris 2024. C'est l'horizon dans lequel je m'inscris", a aussi glissé Mme Hidalgo.
Dans un communiqué, Nathalie Kosciusko-Morizet, cheffe de l'opposition Les Républicains à la maire de Paris, a critiqué cette initiative en estimant: "Alors que son candidat a été lourdement sanctionné à la présidentielle y compris à Paris, Anne Hidalgo montre à nouveau son sectarisme en s'engageant dans une démarche toujours plus à gauche".
Pour les parlementaires de gauche, mais aussi LR, Richard Ferrand doit son salut à l’abstention du RN. Certains parlent même de « deal » entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Alors qu’il manquait une voix pour rejeter sa nomination, l’absence du sénateur écologiste Guy Benarroche a aussi pu jouer. Mais deux sénateurs macronistes manquaient également à l’appel.
Joshua Hochart a défendu la position de son parti, qui a permis la confirmation de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel par son abstention. Un “non-choix du moins pire” qui n’est en rien lié à la décision qui sera rendue prochainement par les Sages sur l’inéligibilité de Marine Le Pen, d’après le sénateur RN.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner a solennellement demandé à Emmanuel Macron de ne pas désigner Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.
Le sénateur communiste Ian Brossat a estimé ce mercredi après-midi que la candidature de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel avait été validée grâce à l’abstention du Rassemblement national. Il a interrogé le gouvernement sur l’hypothèse d’un retour de faveur de la part de Richard Ferrand, alors que l’avenir politique de Marine Le Pen pourrait dépendre d’une décision très attendue des Sages de la rue Montpensier sur les exécutions provisoires de peine.