Hollande à Trump: l’UE « n’a pas besoin de conseils extérieurs »
François Hollande a fermement répliqué lundi à Donald Trump et à ses critiques sur l'Union européenne, déclarant que celle-ci "n...

Hollande à Trump: l’UE « n’a pas besoin de conseils extérieurs »

François Hollande a fermement répliqué lundi à Donald Trump et à ses critiques sur l'Union européenne, déclarant que celle-ci "n...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Hollande a fermement répliqué lundi à Donald Trump et à ses critiques sur l'Union européenne, déclarant que celle-ci "n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle a à faire", lors de la remise de la Légion d'honneur à l'ambassadrice américaine à Paris, Jane Hartley.

"Je vous l'affirme ici: l'Europe sera toujours prête à poursuivre la coopération transatlantique, mais elle se déterminera en fonction de ses intérêts et de ses valeurs. Elle n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle à a faire", a déclaré le président français.

"Au moment où s'installe une nouvelle administration à Washington, je voudrais rappeler que les relations entre l'Europe et les Etats-Unis ont toujours été fondées sur des principes et des valeurs. Ces valeurs s'appellent le respect, le soutien mutuel en cas de péril, mais aussi l'attachement à la démocratie, la défense des libertés, et cette égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de l'être humain", a également déclaré M. Hollande.

"Nous partageons aussi depuis longtemps la même conception du droit d'asile pour celles et ceux qui fuient les persécutions et les conflits. Ce principe est d'ailleurs un de ceux qui a fondé la nation américaine", a-t-il poursuivi.

Dans un entretien aux journaux allemand Bild et britannique The Times, Donald Trump a estimé que le Royaume-Uni avait eu "bien raison" de quitter une UE selon lui dominée par l'Allemagne.

Pour M. Hollande, "l'Europe est une création originale, fondée sur des nations qui ont fait ce choix pour relever un certains nombre de défis". Elle "doit également prendre ses responsabilités et notamment pour sa défense, sa sécurité. C'est sans doute un des choix qui devra être encore fait pour aller plus loin, dans le respect de nos alliances, mais pour être d'avantage présent dans le monde, pour porter la voie de l'Union européenne qui est également une puissance, pas simplement économique mais politique. En tout cas qui doit s'affirmer".

Autre désaccord sur le devenir de l'Otan qui "ne sera obsolète (terme employé par M. Trump, NDLR) que lorsque les menaces le seront devenues elles aussi", a jugé le président.

"Nous sommes attachés à nos alliances, mais nous sommes aussi capables d'être autonomes sur le plan stratégique. C'est ce que la France a toujours défendu, au nom de son indépendance. En pleine complémentarité avec l'Otan".

Le président a par ailleurs contredit M. Trump au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien. "Nous tenons à ce que cet accord puisse être respecté par toutes les parties, notamment par l'Iran, mais nous tenons aussi à faire perdurer cet accord qui est une condition de la paix et de la lutte contre la prolifération".

Il a rendu hommage à Barack Obama qui fut un "acteur clé" de la conclusion de l'accord de Paris sur le climat, que M. Trump veut également remettre en cause.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Francois Bayrou recoit Marine le Pen et Jordan Bardella
3min

Politique

Le sénateur PS Eric Kerrouche veut empêcher le RN de « violer la Constitution » pour en faire « un régime autoritaire »

Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le