Hollande appelle l’UE à s’unir contre les extrémismes
Confronté à la menace du Front national à l'approche de la présidentielle en France, François Hollande a exhorté vendredi à...

Hollande appelle l’UE à s’unir contre les extrémismes

Confronté à la menace du Front national à l'approche de la présidentielle en France, François Hollande a exhorté vendredi à...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Confronté à la menace du Front national à l'approche de la présidentielle en France, François Hollande a exhorté vendredi à Bruxelles ses homologues européens à s'unir pour "chasser les égoïsmes nationaux" et contrer la poussée "des souverainistes, des nationalistes, des extrémistes".

"Ce que j'attends de tous les Européens, des chefs d’État et de gouvernement, c'est de bien faire comprendre pourquoi il faut faire l'Europe et de chasser les égoïsmes nationaux", a plaidé le président français à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

M. Hollande était interrogé par la presse sur la montée du Front national qui caracole en tête des sondages en France, à l'approche de l'élection présidentielle.

"Si chacun vient ici chercher son seul intérêt, ce sera autant d’arguments pour les souverainistes, les nationalistes, les extrémistes pour plaider pour une sortie de l'Union européenne et de la zone euro", a-t-il mis en garde.

Pour combattre ce péril, "il faut convaincre ceux qui doutent. Il faut leur dire: +Imaginez ce que serait l'Europe sans l'Europe, l'Europe sans l'Union+", et "que serait la France sans l'Union européenne?", a-t-il insisté.

"Face à des menaces protectionnistes, face à de l'isolationnisme, face à des empires qui ressurgissent", il s'agit de montrer que "l'Europe permet de faire à 27 ce que l'on ne serait pas capables de faire tout seul, y compris pour lutter contre le terrorisme, contre les inégalités, la pauvreté et même contre l'immigration", a énuméré François Hollande.

"On est mieux ensemble et on est plus fort à plusieurs", a-t-il estimé.

M. Hollande a toutefois défendu la possibilité pour certains pays "d'aller plus vite".

Selon lui, "il ne s'agit pas d'avoir plusieurs vitesses, il ne s'agit pas d'exclure qui que ce soit. Il s'agit d'être capables, pour ceux qui le voudront et sans que les traités n'aient besoin d'être révisés, de pouvoir sur la défense, sur la sécurité, sur la zone euro, sur l'harmonisation fiscale, sociale, avoir une véritable convergence, être capables d'aller plus vite, plus loin sans fermer la porte à qui que ce soit".

Pour le chef de l’État français, "il ne faut surtout pas retenir des formules qui pourraient exclure, mais on ne peut pas non plus admettre qu'un pays, quel qu'il soit, puisse empêcher les autres de pouvoir avancer plus rapidement".

Partager cet article

Dans la même thématique

Hollande appelle l’UE à s’unir contre les extrémismes
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Hollande appelle l’UE à s’unir contre les extrémismes
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le