En quête d’un Premier ministre, le Président de la République a invité à l’Elysée les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, ce mardi 10 décembre. Objectif : construire une nouvelle méthode autour d’une « plateforme programmatique ».
Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon
Par Public Sénat
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L’image a beaucoup fait parler d’elle. Dimanche soir, en plein débat des candidats de la primaire, François Hollande assistait à la dernière du spectacle de Michel Drucker dans un théâtre parisien. François Kalfon, le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, y voit là « sans doute un signe ». Invité de la matinale de Public Sénat et Sud Radio, il explique qu’ «on ne peut pas penser dans l’esprit de François Hollande que tout ça fût le fruit du hasard ». « C’est un mauvais signal en tout cas au parti de Jean Jaurès », a-t-il ajouté, en rappelant que François Hollande a été premier secrétaire et « candidat élu grâce au Parti socialiste ».
« Vous croyez que l’onction du président est un service à leur rendre ? »
Interrogé sur les rumeurs du week-end, relayées notamment sur le JDD, sur un éventuel soutien du chef de l’État à Emmanuel Macron plutôt qu’au vainqueur de la primaire, François Kalfon a voulu minimiser l’utilité du soutien présidentiel :
« J’ai cru comprendre que beaucoup de candidats s’en passaient, ça leur allait très bien [...] Vous croyez que l’onction, presque divine, du président de la République, sur la tête de tel ou tel candidat est un service à leur rendre ? Je n’en suis pas certain. »
« L’avenir personnel » des ralliés d’Emmanuel Macron
Le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg n’a pas non plus été tendre envers les élus socialistes tentés de rallier Emmanuel Macron, qui a tenu un nouveau meeting samedi à Lille :
« Je crois qu’il y a un certain nombre de gens qui sont des déboutés du suffrage universel – il y en un certain nombre à Lille, je ne dirai pas de noms – qui sont finalement comme dans les chambres de compensation, qui sont en système de réassurance avec M. Macron quant à leur propre avenir personnel. C’est heureux, c’est une manière de faire de la politique. Quant à moi, je préfère une autre manière de faire de la politique, qui est celle de l’engagement, sans 10.000 calculs avec des fusils à tirer dans les angles. »
« Ça n’existe même pas que le candidat issu de la primaire se retire »
Quant à l’éventualité d’une élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle, François Kalfon en rejette la « responsabilité » sur le candidat d’En Marche :
« Vous faites 4000 à Lille et trois millions dans la primaire et c’est la personne qui fait 4000 à Lille qui doit s’imposer contre ceux qui auront le suffrage de trois millions de personnes alors que certains ont les sondages et le bénéfice des commentateurs ? Ca n’existe même pas que le candidat issu de la primaire se retire. »
« Manifestement M. Macron ne s’intéresse, ni à l’avenir de la gauche, ni à l’avenir de la droite, mais à son propre avenir », a-t-il conclu.