Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon
Le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg s’est montré critique sur les choix du chef de l’État en matière d’emploi du temps ou de candidat à soutenir en vue de la présidentielle.

Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon

Le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg s’est montré critique sur les choix du chef de l’État en matière d’emploi du temps ou de candidat à soutenir en vue de la présidentielle.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L’image a beaucoup fait parler d’elle. Dimanche soir, en plein débat des candidats de la primaire, François Hollande assistait  à la dernière du spectacle de Michel Drucker dans un théâtre parisien. François Kalfon, le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, y voit là « sans doute un signe ». Invité de la matinale de Public Sénat et Sud Radio, il explique qu’ «on ne peut pas penser dans l’esprit de François Hollande que tout ça fût le fruit du hasard ». « C’est un mauvais signal en tout cas au parti de Jean Jaurès », a-t-il ajouté, en rappelant que François Hollande a été premier secrétaire et « candidat élu grâce au Parti socialiste ».

« Vous croyez que l’onction du président est un service à leur rendre ? »

Interrogé sur les rumeurs du week-end, relayées notamment sur le JDD, sur un éventuel soutien du chef de l’État à Emmanuel Macron plutôt qu’au vainqueur de la primaire, François Kalfon a voulu minimiser l’utilité du soutien présidentiel :

« J’ai cru comprendre que beaucoup de candidats s’en passaient, ça leur allait très bien [...] Vous croyez que l’onction, presque divine, du président de la République, sur la tête de tel ou tel candidat est un service à leur rendre ? Je n’en suis pas certain. »

« L’avenir personnel » des ralliés d’Emmanuel Macron

Le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg n’a pas non plus été tendre envers les élus socialistes tentés de rallier Emmanuel Macron, qui a tenu un nouveau meeting samedi à Lille :

« Je crois qu’il y a un certain nombre de gens qui sont des déboutés du suffrage universel – il y en un certain nombre à Lille, je ne dirai pas de noms – qui sont finalement comme dans les chambres de compensation, qui sont en système de réassurance avec M. Macron quant à leur propre avenir personnel. C’est heureux, c’est une manière de faire de la politique. Quant à moi, je préfère une autre manière de faire de la politique, qui est celle de l’engagement, sans 10.000 calculs avec des fusils à tirer dans les angles. »

« Ça n’existe même pas que le candidat issu de la primaire se retire »

Quant à l’éventualité d’une  élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle, François Kalfon en rejette la « responsabilité » sur le candidat d’En Marche :

« Vous faites 4000 à Lille et trois millions dans la primaire et c’est la personne qui fait 4000 à Lille qui doit s’imposer contre ceux qui auront le suffrage de trois millions de personnes alors que certains ont les sondages et le bénéfice des commentateurs ? Ca n’existe même pas que le candidat issu de la primaire se retire. »

« Manifestement M. Macron ne s’intéresse, ni à l’avenir de la gauche, ni à l’avenir de la droite, mais à son propre avenir », a-t-il conclu.

Dans la même thématique

Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Hollande au théâtre, « un mauvais signal au parti de Jean Jaurès », pour François Kalfon
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le