Hollande critique Macron sans le nommer
François Hollande a assuré vendredi ne jamais être "parti de la vie politique", et critiqué sans le nommer son successeur...

Hollande critique Macron sans le nommer

François Hollande a assuré vendredi ne jamais être "parti de la vie politique", et critiqué sans le nommer son successeur...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

François Hollande a assuré vendredi ne jamais être "parti de la vie politique", et critiqué sans le nommer son successeur Emmanuel Macron, lors d'un discours à Cherbourg (Manche) en forme de plaidoyer pour la social-démocratie.

Le "libéralisme entretient le populisme, l'amplifie, le sert", a estimé l'ancien chef de l'Etat, qui s'affichait publiquement pour la première fois depuis son départ de l'Elysée au côté de Bernard Cazeneuve, son dernier Premier ministre.

Visant sans le nommer son successeur, l'ex-président a notamment souligné "la mise en cause des services publics et des fonctionnaires", ou encore "la diminution des droits sociaux, au nom du travail, avec des retraités qui sont maintenant montrés du doigt".

"La première des leçons, c'est qu'il faut avoir des idées, des convictions pour mener la direction du pays, on peut pas être simplement dans la gestion et dans l'accumulation de réformes soi-disant indispensables", a-t-il souligné, en ajoutant : "Une réforme n'est pas une conviction".

"Ce qui doit animer le président de la République, c'est une vision de l'avenir de son pays", a-t-il également insisté.

Face au populisme et au nationalisme "de nouveau au travail", il a en particulier tenu à expliquer la centralité qu'a, à ses yeux, la social-démocratie: "Qu'est-ce qu'il y a entre le populisme et le libéralisme? Il y a le socialisme, la social-démocratie, la gauche de gouvernement (...), la mieux placée pour répondre aux trois enjeux essentiels de la planète et du pays", a-t-il avancé, évoquant la révolution technologique, le creusement des inégalités et le réchauffement climatique.

M. Hollande a ironisé sur les intentions que lui prêtent médias et personnalités politiques : "J'entends parler de retour, certains avec sincérité (...), d'autres avec effroi, (...) d'autres encore avec gourmandise. Je veux les rassurer : je ne suis jamais sorti, si ce n'est de l'Elysée (...), je ne suis jamais parti de la vie politique".

"L'avenir de mon pays et la vie des Français sont des préoccupations légitimes de tout ancien président", a expliqué François Hollande. Tout en s'assignant aussi le rôle de "transmettre, faire que l'expérience acquise et la sagesse (...) puissent servir aux plus intrépides dans les générations qui viennent".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le