Hollande critique sur la politique de « ruptures » de Macron
François Hollande se montre critique vis-à-vis de la politique de "ruptures" menée par son successeur Emmanuel Macron, dans un...

Hollande critique sur la politique de « ruptures » de Macron

François Hollande se montre critique vis-à-vis de la politique de "ruptures" menée par son successeur Emmanuel Macron, dans un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Hollande se montre critique vis-à-vis de la politique de "ruptures" menée par son successeur Emmanuel Macron, dans un entretien à l'Obs, jugeant que "la plus évidente concerne la justice fiscale", et le met en garde contre un excès de confiance.

Selon l'ancien président socialiste, qui publie mercredi "Les Leçons du pouvoir" (Stock), "l'idée la plus contestable" du début de quinquennat d'Emmanuel Macron "c’est de penser qu’il faut faire différemment du passé". Passé "dont il a d’ailleurs été acteur", glisse François Hollande à propos de son ancien conseiller puis ministre de l’Économie.

"Toute présidence est faite de continuités et de ruptures. Aujourd’hui, il préfère les secondes aux premières", tance-t-il, jugeant que "la rupture la plus évidente concerne la justice fiscale" et que le gouvernement d’Édouard Philippe "creuse" les inégalités.

"Aujourd’hui ce sont les très riches qui bénéficient de la croissance et des faveurs fiscales. La question des inégalités va devenir criante, ici comme partout dans le monde", affirme-t-il.

L'ancien président tacle aussi la méthode de son successeur sur les réformes sociales en cours: "Mon expérience m’a prouvé que chaque fois que j’ai pu engager une concertation et négocier, j’ai réussi à réformer. Chaque fois que j’ai voulu aller trop vite ou trop brutalement, je n’ai pas été compris. La négociation prend plus de temps, mais elle produit des résultats plus solides".

Se référant encore à sa propre expérience, François Hollande met en garde Emmanuel Macron contre un excès d'assurance, en particulier à l'international. "Tout président pense qu’il peut, par son intelligence, se jouer des forces qui sont à l’oeuvre. C’est une qualité dont il ne faut pas surestimer l’importance. Discuter avec Vladimir Poutine est nécessaire. Mais la diplomatie la plus subtile trouve vite sa limite, quand elle ne s’appuie pas sur un rapport de force".

Pour l'ancien chef de l’État, Emmanuel Macron "ne s’est jamais inscrit dans l’histoire ni dans la culture de la social-démocratie. Il ne mène donc pas une politique qui s’en inspire".

François Hollande revendique également le bilan de son quinquennat, avec "une économie assainie et revigorée". "Un président travaille toujours pour son successeur et il hérite de son prédécesseur", lance-t-il, assurant avoir "laissé la France à Emmanuel Macron dans une situation meilleure que celle (qu'il) avai(t) trouvée".

Partager cet article

Dans la même thématique

Hollande critique sur la politique de « ruptures » de Macron
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Hollande critique sur la politique de « ruptures » de Macron
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le