François Hollande a critiqué mardi, sans le nommer, Donald Trump et sa stratégie de maintien des emplois aux Etats-Unis, estimant que "faire du chantage" sur les entreprises revenait à "faire des promesses verbales".
"Il y a ici des représentants des entreprises françaises ou étrangères installées en France et qui contribuent par leurs investissements et leurs performances à créer de l'emploi, je les en remercie", a observé le chef de l'Etat qui présentait ses voeux aux partenaires sociaux, parmi lesquels de nombreux chefs d'entreprise.
"Je ne leur demande pas de venir me voir pour qu'ils rapatrient des emplois ici, ce qui généralement revient à faire des promesses verbales avant l'entrée en fonction", a-t-il cependant enchaîné.
"Il se trouve que telle n'est pas ma situation, mais quand même, ce n'est pas ma conception de l'économie", a ajouté François Hollande alors que le président élu américain a prévenu que les entreprises américaines qui délocaliseraient pour baisser leurs coûts de production en subiraient "les conséquences".
"Ma conception de l'économie, c'est de pouvoir accepter l'ouverture avec des règles et ne pas faire du chantage ou de la pression sur les entreprises", a insisté le président français.
"En même temps, ce que je demande aux entreprises, c'est d'avoir aussi le sens de la responsabilité et d'éviter que les populismes ou les extrémismes finissent par l'emporter, y compris à leur détriment", a-t-il conclu sur ce point.