François Hollande remettra les clefs de l'Elysée dimanche à Emmanuel Macron, 8e président de la Ve République, lors de la très solennelle et...
Hollande et Macron se préparent à une passation du pouvoir « amicale »
François Hollande remettra les clefs de l'Elysée dimanche à Emmanuel Macron, 8e président de la Ve République, lors de la très solennelle et...
Par Hervé ASQUIN, Sabine WIBAUX
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François Hollande remettra les clefs de l'Elysée dimanche à Emmanuel Macron, 8e président de la Ve République, lors de la très solennelle et traditionnelle passation de pouvoir, une cérémonie que le président sortant souhaite "simple, claire et amicale".
Comme le veut la tradition, François Hollande accueillera son successeur au bout du tapis rouge, sur le perron de l'Elysée, avant de s'enfermer avec lui dans le bureau présidentiel pour lui communiquer quelques secrets d'Etat, à commencer par les fameux codes de l'arme nucléaire.
"Je ne passe pas le pouvoir à un opposant politique, c'est quand même plus simple", a-t-il observé jeudi. L'objectif est que "la transmission se passe bien", avait également confié François Hollande à l'AFP lundi dans l'avion qui le ramenait de Berlin où il venait de partager un dîner d'adieu avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Il s'agit, avait-il expliqué, de s'assurer qu'Emmanuel Macron "disposera de tous les éléments qui lui permettront d'être efficace dès le premier jour, que tous les dossiers sur les sommets internationaux soient préparés, que les sujets économiques et industriels soient bien appréhendés et que toutes les équipes fonctionnent en harmonie".
Cette passation pourrait toutefois avoir un goût amer pour François Hollande qui avait annoncé le 1er décembre qu'il renonçait à se représenter, ouvrant la voie à une recomposition politique dont son ancien conseiller et ministre de l'Economie, de plus de 20 ans son cadet, a su tirer profit.
Quoi qu'il en soit, à l'issue de leur entretien, Emmanuel Macron raccompagnera son prédécesseur dans la cour d'honneur, prenant soin de ne pas rééditer l'impair de 2012, quand François Hollande avait tourné les talons sans même attendre que Nicolas Sarkozy ait rejoint sa voiture.
Le président élu français Emmanuel Macron et le président sortant François Hollande à Paris, le 8 mai 2017
AFP
Le nouveau chef de l'Etat gagnera dans la foulée un salon de l'Elysée où il sera élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'honneur puis il rejoindra la Salle des fêtes du Palais présidentiel où Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, proclamera le résultat officiel de l'élection.
Emmanuel Macron s'y verra présenter le Grand collier de Grand maître de l'ordre national de la Légion d'honneur puis il prononcera une allocution en présence des corps constitués et d'invités triés sur le volet.
A l'issue de la cérémonie, il passera des troupes en revue dans le parc du palais présidentiel tandis que 21 coups de canon seront tirés depuis l'Esplanade des Invalides, sur l'autre rive de la Seine.
- "Sentiment de vide" -
Le marathon du nouveau chef de l'Etat se poursuivra à 17H00 à l'Hôtel de Ville de Paris avec une nouvelle cérémonie, toute aussi traditionnelle. Il y sera reçu par la maire PS Anne Hidalgo qui avait soutenu la candidature de Benoît Hamon, avant de voter Macron au second tour mais en tenant à préciser qu'il ne s'agissait pas d'"un vote de coeur".
D'ici au premier Conseil des ministres de son quinquennat, Emmanuel Macron devrait désigner lundi son Premier ministre et former son gouvernement mardi.
Dès lundi également, il sera à Berlin pour y rencontrer Angela Merkel, qui avait souligné lors d’une précédente rencontre leurs nombreuses "convergences" de vues.
En 2012, François Hollande avait rendu visite le jour même de son investiture à Angela Merkel lors d'un premier déplacement resté dans toutes les mémoires: la foudre s'était abattue sur son Falcon...
Emmanuel Macron entend également se rendre très prochainement sur un théâtre d'opérations, auprès des troupes françaises, sans doute en Afrique.
En attendant et à l'abri des regards, François Hollande fait ses cartons. Il a reçu vendredi après-midi le personnel de l'Elysée dans la Salle des fêtes.
Dimanche, sitôt le portail de l'Elysée refermé derrière lui, le désormais ex-président prendra la direction du siège du PS, comme l'avait fait avant lui François Mitterrand en 1995.
Pour le reste, une seule certitude : après quelques jours de vacances, il s'installera dans ses nouveaux bureaux de la rue de Rivoli, avec vue sur l'Assemblée nationale. Contrairement à Nicolas Sarkozy, François Hollande s'est bien gardé d'annoncer son retrait de la vie politique.
"Il ne faut jamais dire jamais dans la vie", a observé le président sortant, qui sera officiellement retraité de la Cour des comptes lundi et s'apprête, de son propre aveu, à lutter contre un "sentiment de vide".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.