Hollande: « Il faut chasser les mauvais vents »

Hollande: « Il faut chasser les mauvais vents »

François Hollande a affirmé vendredi qu'il fallait "chasser les mauvais vents" du "nationalisme" et du "repli" au second tour de...
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François Hollande a affirmé vendredi qu'il fallait "chasser les mauvais vents" du "nationalisme" et du "repli" au second tour de l'élection présidentielle, évoquant sans le citer le Front national, à l'occasion d'un déplacement en Bretagne.

"On a besoin d’air pur, parce qu’il y a quand même aussi des mauvais vents, donc il faut chasser les mauvais vents. Il faut aller vers le grand large, jamais se replier, jamais se confiner", a dit le chef de l'Etat sortant en visite vendredi matin à Belle-Ile.

Les mauvais vents, "ce sont toujours les mêmes, les vents du nationalisme, les vents du repli, le vent de la peur, et pour ça il faut accepter de s’ouvrir, d’aller vers le grand large", a ajouté M. Hollande.

"Et, en même temps, le grand large, ce n’est pas l’acceptation de tout, c’est au contraire la capacité de peser sur le sort du monde, sur l’avenir de l’Europe pour décider de notre avenir. Ce n’est pas se retourner vers un passé qui n’a jamais existé", a-t-il ajouté.

A la mairie du Palais, le président de la République a insisté: "Belle-Ile, c’est une fierté nationale, mais il n’y a aucune identité qui peut rester seule, crispée, sans être en lien avec d’autres identités qui forment l’ensemble d’une Nation".

"Une Nation n’est pas une addition d’identités, c’est une identité supérieure qui vient donner du sens à toutes les diversités que sont nos territoires. Par rapport à ceux qui veulent séparer, distinguer, qui veulent opposer, nous devons à chaque fois montrer qu’il y a une Nation qui a ses exigences, ses valeurs, ses principes et c’est ce que vous démontrez sur ce territoire", a poursuivi M. Hollande.

Et de glisser: "D’une manière générale, la Bretagne est un très bel exemple".

Le chef de l'Etat, qui avait solennellement appelé lundi à voter pour le leader d'En Marche !, avait mis en garde dès le lendemain son ex-protégé contre l'illusion d'une victoire facile le 7 mai.

Il avait notamment déploré "qu'il n'y ait pas eu de prise de conscience de ce qui s'est passé" dimanche au premier tour, où la candidate du FN Marine Le Pen a réussi à rallier 21,30% des scrutins, soit plus de 7 millions d'électeurs.

M. Macron avait répliqué très peu de temps après, en disant après n'avoir "jamais considéré que quoi que ce soit était gagné". Il a aussi ironisé à propos de "ceux qui se sont réveillés avec la gueule de bois", au lendemain de la qualification de Mme Le Pen, visant notamment le chef de l'Etat.

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