Hollande juge Marine Le Pen disqualifiée par son « ignorance »
François Hollande a fustigé jeudi "l'ignorance" de Marine Le Pen sur les questions économiques, estimant qu'elle la disqualifiait...

Hollande juge Marine Le Pen disqualifiée par son « ignorance »

François Hollande a fustigé jeudi "l'ignorance" de Marine Le Pen sur les questions économiques, estimant qu'elle la disqualifiait...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Hollande a fustigé jeudi "l'ignorance" de Marine Le Pen sur les questions économiques, estimant qu'elle la disqualifiait dans la course à l'Elysée et pointant le caractère "non seulement incohérent mais dangereux" de son projet politique.

"Les masques sont tombés" lors du débat télévisé qui opposait mercredi soir la candidate du Front national au leader d'En Marche! Emmanuel Macron, a souligné le chef de l'Etat devant des journalistes.

L'élection présidentielle, a-t-il ironisé un peu plus tard lors d'un discours à l'hôtel de ville d'Alençon, "n'est pas un concours, on ne demande pas d'avoir des connaissances et donc l'ignorance peut permettre d'être qualifié au second tour, mais ne peut pas permettre d'être président de la République".

"Même si certains, j'allais dire certaines ne connaissent pas tout des mécanismes européens ou des questions monétaires", l'euro est devenu l'un "des sujets de l'élection présidentielle", a-t-il encore relevé.

Pour le président sortant, la monnaie unique est "une garantie pour les épargnants", une "condition pour les entreprises pour exporter, pour importer" et ce "qui nous permet d'avoir une monnaie stable, des taux d'intérêt très bas, un pouvoir d'achat préservé".

Les Français, a-t-il encore plaidé, "sentent bien que si cette monnaie nous échappait, si nous revenions au franc, nous serions forcément plus vulnérables" et que cela conduirait à "une régression terrible".

S'il a jugé le débat "pénible à suivre", François Hollande l'a considéré aussi "utile", révélant "ce que l'on savait déjà", à savoir que "le projet de Mme Le Pen était non seulement incohérent mais dangereux".

"Quitter l'euro, quitter l'Europe, elle n'a pas été capable d'en dire les conséquences et elles sont terribles", a-t-il insisté, appelant "les Français à venir voter" dimanche pour le second tour de la présidentielle.

"Supprimer la monnaie unique pour la remplacer par une monnaie dont on ne sait pas très bien ce qu'elle serait, ce serait appauvrir les Français, ruiner les épargnants et mettre le pays, et notamment l’État, face à une dette qu'il ne pourrait pas honorer", a-t-il encore plaidé.

En dépit de "l'invective et de l'insulte", les "Français sont maintenant éclairés" et "savent ce à quoi ils peuvent s'attendre", selon lui.

Si son successeur devait être son ancien ministre de l’Économie, la République préserverait "ses valeurs et ses principes" et l'Europe "continuera".

S'il s'agissait de Mme Le Pen, ce serait au contraire selon lui "la fin d'une construction (européenne) qui a fait avancer le continent et l'a préservé de bien des insécurités, et ce sera surtout pour la France un déclassement".

Le débat, a-t-il insisté, "a permis de clarifier ce que Mme Le Pen ne voulait pas montrer, c'est-à-dire un projet qui était dangereux et qui était non seulement dangereux pour la France mais aussi, d'abord, pour les Français eux-mêmes".

François Hollande s'était offert auparavant un long et chaleureux bain de foule dans un quartier populaire d'Alençon, l'un des derniers de son quinquennat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le