Hollande « regrette » avoir été empêché de tenir une conférence à l’université de Lille
L'ancien président François Hollande, empêché mardi de donner une conférence à l'université de Lille par des manifestants...

Hollande « regrette » avoir été empêché de tenir une conférence à l’université de Lille

L'ancien président François Hollande, empêché mardi de donner une conférence à l'université de Lille par des manifestants...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancien président François Hollande, empêché mardi de donner une conférence à l'université de Lille par des manifestants dénonçant la précarité étudiante, "regrette que cette émotion se soit transformée en violence", dénoncée aussi par des responsables politiques.

"Il y a une émotion légitime après le geste désespéré d'un étudiant à Lyon et le président la comprend. Il est compréhensible que certains étudiants se soient saisis de la venue d’un ancien président pour médiatiser leurs revendications", a déclaré un proche de l'ex-chef de l'Etat.

L'ex-président n'était pas dans l'amphithéâtre lorsqu'une centaine de personnes l'ont envahi, scandant "Lyon, Lyon, ni oubli, ni pardon", "Hollande assassin!", "la précarité tue, tous responsables". Certains ont déchiré des pages de son livre "Répondre à la crise démocratique" (Fayard/Terra Nova).

Quatre jours après l'immolation d'un étudiant à Lyon devant le siège du Crous, plusieurs manifestations ont eu lieu en France mardi, dont l'une qui a rassemblé quelque 300 à 400 personnes devant le Crous de Lille, avant que celles-ci ne pénètrent dans la faculté de droit où était prévue la conférence de M. Hollande.

Celui-ci "regrette que cette émotion se soit transformée en violence de la part d’une centaine d’individus, ne laissant aucune place au dialogue et empêchant plus de 1.200 étudiants d’échanger avec lui sur la démocratie".

Le ministre de la Culture Franck Riester a apporté son soutien à l'ancien chef de l'Etat, mardi sur Twitter: "Ils forcent les portes d'un amphithéâtre, saccagent des livres et empêchent un ancien président de la République de s'exprimer au sein d'une université. Intolérable entrave à la liberté d'expression et à la liberté de débattre!"

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a abondé sur le réseau social: "Empêcher le débat dans une université qui est le lieu même de la controverse libre est une atteinte à nos valeurs communes".

Selon lui, viser les socialistes sur la précarité étudiante n'est pas pertinent: "Aujourd’hui qui réfléchit sur la pauvreté étudiante? Les départements socialistes qui souhaitent expérimenter un revenu de base ouvert aux moins de 25 ans contrairement au RSA".

L'ancienne porte-parole d'EELV et vice-présidente de l'université de Lille Sandrine Rousseau a aussi qualifié l'événement d'"indigne, injurieux et honteux": "L'université est un lieu de débat et de liberté. Nous entendons bien qu'elle le reste", a-t-elle écrit sur Twitter.

Quant au président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, il a fustigé "la censure gauchiste" alors que François Hollande "doit pouvoir s'exprimer librement".

Le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a aussi critiqué "l'extrême-gauche", qui "prive" "de parole un ancien président de la République".

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Hollande « regrette » avoir été empêché de tenir une conférence à l’université de Lille
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le