Hollande se donne pour mission d' »éviter que le populisme » ne l’emporte

Hollande se donne pour mission d' »éviter que le populisme » ne l’emporte

François Hollande s'est donné lundi pour ultime mission avant la fin de son mandat d'"éviter que le populisme, le nationalisme, l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Hollande s'est donné lundi pour ultime mission avant la fin de son mandat d'"éviter que le populisme, le nationalisme, l'extrémisme ne puissent l'emporter" dans le monde et particulièrement en France, devant la prestigieuse "Conférence de Singapour".

"J'ai encore à faire pour éviter que le populisme, le nationalisme, l'extrémisme ne puissent l'emporter, y compris dans mon propre pays", a souligné le chef de l’État, qui avait entamé dimanche dans la cité-État la dernière grande tournée internationale de son mandat.

"Par ailleurs, pour les activités privées, je n'en avais pas avant, je n'en ai pas eu pendant (ma présidence), je vous l'assure, et je n'en aurai pas après", a-t-il répondu à une question d'un jeune patron français qui faisait allusion à Nicolas Sarkozy, entré au Conseil d'administration du groupe Accor.

"Le refus (du populisme), ce n'est pas une mission qui est simplement celle du président de la République, c'est une affaire de citoyens, une affaire de responsables qui, à un moment ou un autre, doivent élever la voix", a cependant souligné le chef de l'État sortant.

"Et pour ce qui me concerne, je continuerai à parler autant que nécessaire et à faire en sorte que ce que j'ai fait comme président puisse avoir une suite", a-t-il enchaîné sans plus de précisions, évoquant son action à l'égard de l'Asie, de l'Afrique, du Moyen-Orient et "bien sûr" aussi de l'Europe.

Pour François Hollande, on ne peut pas "juger une présidence" immédiatement après son terme alors qu'on ne "sait ce qu'elle a pu avoir comme conséquences que bien après".

"Mais pour qu'on puisse vraiment le savoir, je veillerai à en parler directement et autant que nécessaire", a-t-il ajouté avant de plaisanter: "C'est mieux que je le fasse moi-même (plutôt) que d'autres le fassent à ma place".

Troisième dirigeant français à s'exprimer devant la "Conférence de Singapour" après Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, François Hollande a succédé au pupitre de ce rendez-vous annuel très couru à de nombreux grands de ce monde, parmi lesquels la chancelière allemande Angela Merkel ou l'ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger.

Évoquant la situation internationale et l'élection de son homologue américain Donald Trump, il a de nouveau mis en garde contre "la tentation du repli sur soi", prônant au contraire le "multilatéralisme" et une "mondialisation régulée".

François Hollande devait s'envoler lundi soir pour la Malaisie avant de rejoindre mercredi l'Indonésie, au terme de cette tournée en Asie du Sud-Est.

Dans la même thématique

Hollande se donne pour mission d' »éviter que le populisme » ne l’emporte
3min

Politique

Dissuasion nucléaire française élargie : « Impossible d’imaginer qu’il y ait 27 doigts sur un bouton »  pour Bernard Guetta

L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.

Le

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Hollande se donne pour mission d' »éviter que le populisme » ne l’emporte
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le