Homéopathie: la droite regrette un déremboursement total
Le gouvernement aurait pu continuer à rembourser l'homéopathie un minimum, ont estimé mercredi plusieurs responsables politiques...

Homéopathie: la droite regrette un déremboursement total

Le gouvernement aurait pu continuer à rembourser l'homéopathie un minimum, ont estimé mercredi plusieurs responsables politiques...
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Le gouvernement aurait pu continuer à rembourser l'homéopathie un minimum, ont estimé mercredi plusieurs responsables politiques de droite, ainsi que Gérard Collomb, maire de Lyon où est basé le groupe Boiron, après l'annonce d'un déremboursement total.

Médecin de formation, le président par intérim des Républicains, Jean Leonetti, aurait continué à rembourser, même "de manière très minime", "pour dire +c'est encore utilisable mais attention ne croyez pas que c'est un principe actif majeur+", a-t-il expliqué sur France Inter.

Le gouvernement a certes "scientifiquement raison", mais l'homéopathie, "comme toutes les médecins douces", "évite les médicaments qui sont quelques fois plus agressifs", a-t-il noté. Et "si on ne rembourse que ce qui est efficace, va se poser la question des cures thermales", et celle des "actes chirurgicaux inutiles", a-t-il prévenu.

"Moi je pensais qu'on pouvait s'arrêter aux 15% (de remboursement, NDLR) le temps de laisser le temps aux entreprises de se reconvertir", a abondé sur Cnews l'ancien ministre et actuel maire de Lyon Gérard Collomb. Car, selon lui, les emplois de "3.000 personnes" au total sont en jeu après cette décision.

Le député Guillaume Peltier, premier vice-président des Républicains (LR), s'est rangé pour sa part sur ce sujet "sur la position de Xavier Bertrand", le président ex-LR de la région Hauts-de-France qui, avant que le gouvernement ne tranche, avait écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de "maintenir un taux de 15%" au moins.

"Le maintien d’un remboursement, même partiel, aurait permis de respecter la liberté de choix, de protéger l’emploi et réaliser des économies: on peut réformer et réduire la dépense publique sans systématiquement diviser les Français et réduire le pouvoir d’achat", a tweeté mercredi matin M. Bertrand.

Guillaume Peltier a critiqué en outre sur Public Sénat les "lâchetés successives sur les grandes questions centrales de santé" de la part de gouvernements qui préfèrent "mener une politique ou du rabot ou de l'esquive en nous disant +il n'y a plus d'argent, il faut bien aller en trouver quelque part+". "C'est pas ça le sujet. Le sujet c'est qu'il faut revoir totalement notre système de santé", a-t-il plaidé.

Le maire LR de Nice Christian Estrosi a regretté que ne soient pas "épargn(ées) certaines catégories sociales qui sont les plus démunies" et seront les plus pénalisées par ce déremboursement total, qui interviendra d'ici un an et demi.

A gauche, le député La France Insoumise (LFI) Adrien Quatennens s'est dit sur LCI "pas convaincu aujourd'hui de l'intérêt de dérembourser ce (type de) médicament" utilisé par des Français qui "en sont satisfaits".

Dénonçant "une erreur du gouvernement qui traduit une vision réductionniste de la science et de la médecine", l'eurodéputée EELV Michèle Rivasi a fait valoir quant à elle que la Sécurité sociale serait perdante "puisque les malades se tourneront vers des médicaments plus chers".

Le porte-parole des députés PS Boris Vallaud a en revanche défendu une décision "fondée", rendue après avis de la Haute autorité de Santé, même si le calendrier de la mesure lui "paraît un peu rapide" au regard de la protection de l'emploi.

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