En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Hommage à Chirac: une trentaine de chefs d’État et de gouvernement annoncés
Par Public Sénat
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Une trentaine de chefs d'État et de gouvernement étrangers, dont Vladimir Poutine, sont attendus lundi à Paris pour rendre hommage à l'ancien président français Jacques Chirac, dont le décès jeudi a suscité de nombreuses réactions internationales.
Outre le président russe, ses homologues italien Sergio Mattarella et congolais Denis Sassou Nguesso, les Premiers ministres libanais Saad Hariri et hongrois Viktor Orban doivent participer au service solennel prévu lundi à 12H00 (10H00 GMT) en l’église Saint-Sulpice, a indiqué samedi le palais présidentiel de l'Élysée.
Dès vendredi, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ainsi que le Premier ministre belge Charles Michel avaient annoncé leur présence.
Parmi les personnalités étrangères annoncées figurent aussi des dirigeants politiques en place sous la présidence de Jacques Chirac, comme l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, l'ancien Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero et l'ancien président sénégalais Abdou Diouf.
Certains resteront au déjeuner prévu ensuite à l'Élysée.
Dès jeudi, nombre de personnalités dans le monde avaient tenu à honorer Jacques Chirac, comme le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres ou Bill et Hillary Clinton.
Vladimir Poutine qui, dans une interview au Financial Times en juin avait fait part d'une certaine admiration pour Jacques Chirac, le désignant comme le dirigeant étranger l'ayant le plus impressionné dans sa carrière, avait ainsi salué jeudi un dirigeant "sage et visionnaire".
- Journée de deuil national -
Et alors qu'en Iran la présidence s'est contentée d'un bref communiqué présentant ses condoléances au peuple français, la presse, elle, évoque abondamment samedi le décès du dernier "dirigeant populaire" français.
Tout en regrettant ses liens avec le dictateur irakien Saddam Hussein, elle salue aussi son action en vue d'un dégel des relations avec Téhéran.
Proche de Saddam Hussein lorsqu'il était Premier ministre (1974-1976, puis 1986-1988), quand la France soutenait Bagdad contre Téhéran dans la guerre Iran-Irak (1980-1988), Jacques Chirac, qui a présidé la France de 1995 à 2007, a aussi été à l'origine de la première visite dans le pays d'un président iranien (Mohammad Khatami, en 1997) depuis la révolution islamique de 1979.
Lundi doit être en France une journée de deuil national en hommage à celui qui fut une figure de la vie politique française durant quarante ans auréolée, notamment depuis son retrait de la vie politique, d'une image d'humaniste et de bon vivant "profondément français", qualités et défauts compris.
Cette journée commencera à 09h30 (07h30 GMT) par une cérémonie réservée à la famille, avant des honneurs militaire dans la cour d'honneur de l'hôtel militaire des Invalides, en présence du président Emmanuel Macron.
Le cercueil de l'ancien chef de l'État, décédé à l'âge de 86 ans, quittera ensuite les Invalides à 11h00 (09h00 GMT), en convoi funéraire encadré par une grande escorte, pour rejoindre l’église Saint-Sulpice où le président Macron présidera un service solennel, en présence, côté français, des anciens présidents François Hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d'Estaing.
Une minute de silence sera aussi observée à 15H00 dans les administrations et les écoles.
Mais pour permettre à tous les Français de lui rendre hommage, une cérémonie populaire doit avoir lieu dimanche à partir de 14H00 sous le dôme des Invalides.