Hommage au policier tué: En Marche! demande à Le Pen de démettre son père
Le mouvement En Marche! d'Emmanuel Macron a demandé samedi que Marine Le Pen "condamne publiquement les propos de son père" sur l...

Hommage au policier tué: En Marche! demande à Le Pen de démettre son père

Le mouvement En Marche! d'Emmanuel Macron a demandé samedi que Marine Le Pen "condamne publiquement les propos de son père" sur l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le mouvement En Marche! d'Emmanuel Macron a demandé samedi que Marine Le Pen "condamne publiquement les propos de son père" sur l'hommage au policier Xavier Jugelé et mette fin "aux fonctions encore occupées par Jean-Marie Le Pen" au FN, dans un communiqué.

Dans son dernier "journal de bord" diffusé sur Youtube, Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, s'est déclaré "choqué" par la cérémonie nationale pour le policier Xavier Jugelé tué sur les Champs-Elysées, jugeant "qu'on rendait plutôt hommage à l'homosexuel qu'au policier".

"La participation de son conjoint, le long discours qu'il a prononcé, a en quelque sorte institutionnalisé le mariage homosexuel et l'exaltait en quelque sorte d'une façon publique", a-t-il aussi dénoncé.

Invitée à réagir sur BFMTV, la candidate du FN Marine Le Pen a déclaré vendredi avoir "trouvé cette cérémonie très digne" et "été très touchée par le discours qui a été tenu par son compagnon", lors de l'hommage auquel elle avait été conviée par François Hollande, comme son adversaire Emmanuel Macron.

Mais, a critiqué le porte-parole d'En Marche! Benjamin Griveaux, elle "n’a toujours pas, plus de 24 heures après la diffusion de cette vidéo, condamné fermement les propos tenus par son père, qui est encore le président d’honneur du Front National et membre de droit du comité central de ce parti".

"Je demande à la candidate du parti Front National de condamner publiquement les propos de son père et de mettre fin immédiatement aux fonctions encore occupées par Jean-Marie Le Pen au sein du Front National. Comment croire qu’elle pourrait, demain, assumer les plus hautes charges de l’Etat, si elle n’est pas capable de sanctionner de tels comportements dans son propre parti ?", a-t-il ajouté dans le communiqué.

Et de conclure: "le Front National n’a pas changé (...) ni dans ses pratiques anti-républicaines, ni dans son idéologie. Que nos concitoyens qui doutent ou hésitent encore à aller voter le 7 mai prochain en soient pleinement conscients: choisir le vote blanc ou l’abstention, c’est mettre un bulletin dans l’urne en faveur de la famille Le Pen et de sa détestation de nos différences".

Interrogé sur les propos de Jean-Marie Le Pen en marge d'une visite dans la Vienne, Emmanuel Macron les a jugés "doublement indécents".

"Indécents à l'égard de nos forces de l'ordre et de ce que la France a subi la semaine dernière avec cet attentat terroriste", a poursuivi le candidat.

"Indécents parce qu'il manifestait à nouveau une véritable homophobie. Le Front national est ensuite un parti qui prend ses responsabilités. Il dit un peu ce qu'il est à travers ce genre de provocations", a encore estimé M. Macron.

Le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, a condamné vendredi les propos du cofondateur du FN sur Twitter: "Notre police est à l'image de la France. Honte à M. qui salit l'hommage à et le magnifique discours de son conjoint".

"+En Marche !+ devrait s'adresser aux juges : ce sont eux qui ont rendu à Jean-Marie Le Pen son statut de président d'honneur, annulant la décision du FN", a répondu David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, évoquant cette décision intervenue le 17 novembre.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le