Ce matin, François Hollande a rendu un hommage national à Xavier Jugelé, le policier tué jeudi lors de l'attentat sur les Champs-Elysées.
Le président de la République avait invité Emmanuel Macron et Marine Le Pen à se joindre à la cérémonie. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl étaient également présents à ses côtés, de même que son prédécesseur Nicolas Sarkozy et que les anciens Premiers ministres Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Raffarin. La maire de Paris Anne Hidalgo et les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat Claude Bartolone et Gérard Larcher ont eux aussi répondu à l'appel.
Tombé dans sa lutte contre le terrorisme, Xavier Jugelé a été élevé à titre posthume au rang de capitaine et décoré de la Légion d'honneur.
« Derrière le policier, il y avait l'homme »
Son conjoint lui a rendu hommage avec beaucoup d'émotion et de dignité une quinzaine de minutes après le début de la cérémonie : « Derrière le policier, il y avait l’homme et on ne devient policier ou gendarme que par choix. Cette mission noble est régulièrement mise à mal. » Il a aussi tenu à reprendre les mots d'Antoine Leiris, dont la femme est morte lors des attentats du Bataclan, pour signifier qu'il ne ressent pas de haine.
Hommage à Xavier Jugelé : son conjoint s'exprime
Hollande : « C'est en policier qu'il est tombé »
Hommage national à Xavier Jugelé - Allocution de François Hollande
Ce fut ensuite au tour de François Hollande de s'exprimer. « C’est parce qu’il était policier qu’il a été frappé et c'est en policier qu’il est tombé » a t-il commencé. Il a rappelé les huit policiers et quatorze gendarmes « morts dans l'exercice de leurs fonctions » au cours de l'année 2016 et affirmé que Xavier Jugelé comptait désormais parmi « ces héros du quotidien », comme c'est le cas des deux polciiers blessés jeudi dernier au moment de l'attentat, qu'il associe à cet hommage.
Le président de la République appelle à « la plus grande fermeté » car « agresser un policier ou un gendarme c’est atteindre l’autorité même de l’Etat, c’est une circonstance aggravante et la justice doit en prendre mesure ».
C'est enfin aux candidats à sa succession qu'il s'est adressé, leur demandant d'accorder les ressources budgétaires nécessaires au recrutement des forces de l'ordre et aux moyes qui leur sont alloués. « Ce qui est attendu c’est de la constance, de la persévérance et de la cohérence dans l’effort plutôt que de la surenchère et de la rupture » a t-il renchéri.