Le chef de file des députés LR, Damien Abad, a jugé mercredi que pour les hôpitaux, "ce n'est pas avec le carnet de chèques qu'on va régler le problème en profondeur".
A la veille d'une manifestation nationale pour un "plan d'urgence pour l'hôpital public", l'élu de l'Ain a dit craindre que le gouvernement n'apporte pas "des réponses à la hauteur de la situation", face à un besoin de "remise à plat du système qui ne fonctionne plus".
"On le vit au quotidien: l'absence de médecins généralistes, l'engorgement des urgences, la crise financière dans les hôpitaux de proximité, le milieu médical en hôpital ou Ephad en souffrance", a souligné le nouveau patron du groupe LR de l'Assemblée, devant l'Association des journalistes parlementaires.
Et de souligner: "la droite doit faire attention quand elle dit qu'il faut réduire le nombre de fonctionnaires: je crois qu'on doit préserver la fonction publique hospitalière".
Peut-il y avoir une coagulation des mouvements, avec la mobilisation le 5 décembre sur les retraites? "Il y a un malaise profond, une cristallisation des tensions. Est-ce qu'il y a une convergence? On verra", répond le député, qui observe dans la société "des fractures et des fragmentations, territoriales, culturelles, politiques, sociales, économiques".
Sur la réforme des retraites, "la droite ne doit pas sortir de son ADN", met en garde M. Abad, qui "voi(t) la volonté du président de la République de toujours nous faire porter nos propres contradictions".
"La droite est du côté de la majorité silencieuse, du côté de ceux qui veulent réformer car il y a trop d'injustices", a-t-il affirmé, demandant la "vérité" au gouvernement, notamment sur la question de l'âge légal de départ en retraite.
"La concertation oui, la pédagogie oui, mais à un moment il faut passer aux actes" sur ce dossier, plaide le président du groupe LR, observant que depuis la crise des "gilets jaunes", "la capacité de réforme est réduite" et "la cristallisation des tensions peut faire qu'il y a un recul permanent".