Hôpital : le gouvernement va déposer un amendement pour une rallonge budgétaire de 600 millions d’euros

Hôpital : le gouvernement va déposer un amendement pour une rallonge budgétaire de 600 millions d’euros

Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal a annoncé sur RTL, qu’il allait déposer au nom du gouvernement, un amendement proposant un supplément de 600 millions d’euros pour 2023. 
Henri Clavier

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Engagé dans la défense du texte sur la réforme des retraites censé faire économiser 18 milliards d’euros d’ici 2030, Gabriel Attal a annoncé qu’il proposerait « un amendement au nom du gouvernement pour accroître le budget de l’hôpital de 600 millions d’euros en 2023. »

Alors que les débats dans l’hémicycle sur le projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale, dans lequel est inscrit le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, s’ouvrent ce lundi 6 février à 16 heures, Gabriel Attal a justifié cet ajout car « c’est un texte financier sur le budget de la Sécurité sociale, donc il y a d’autres sujets qui seront abordés. »

« On maintient notre objectif de déficit qui était à 5 % »

Très exposé, l’hôpital subit des difficultés structurelles mais aussi exceptionnelles notamment dues à la triple épidémie du covid-19, de grippe et de bronchiolite. Une rallonge budgétaire présentée comme un engagement de longue date rappelle Gabriel Attal : « Le président de la République a annoncé des mesures fortes pour l’hôpital à la fin de l’année dernière. » Lors de la présentation de ses vœux aux personnels de santé, Emmanuel Macron avait déclaré, le 6 janvier 2023 : « Notre défi collectif est de dégager du temps de médecin face aux patients et donc de totalement repenser notre organisation collective. » A cette occasion, plusieurs mesures avaient été annoncées notamment sur l’organisation du temps de travail à l’hôpital.

Interrogé sur l’origine de ces 600 millions d’euros, alors que la période est plutôt à la modération budgétaire, Gabriel Attal a affirmé que « pour 2023 on maintient notre objectif de déficit qui était à 5 %, on avait cette possibilité, notamment sur le budget de l’hôpital d’accroître notre engagement. » Le ministre délégué aux Comptes publics a insisté sur le timing de ces annonces après la fin de la tarification à l’acte promise dès 2023 par le président de la République responsable selon lui de « beaucoup de dysfonctionnements. »

« Il y a d’autres mesures qui vont venir soutenir les soignants »

Peu exhaustif sur l’utilisation des 600 millions d’euros supplémentaires accordés à l’hôpital, Gabriel Attal a néanmoins annoncé qu’ « il y avait des majorations pour les personnels de santé qui travaillent la nuit, le président de la République a annoncé qu’on allait les prolonger. ». Sans les préciser, le ministre délégué aux comptes publics a ajouté qu’ « il y aurait d’autres mesures qui vont venir soutenir les soignants. »

Des déclarations qui reprennent partiellement les préoccupations formulées par les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale sur la situation de l’hôpital. Dans son rapport, la commission affirmait également qu’une amélioration du ratio de patients par infirmiers était un facteur de la baisse de la mortalité et préconisait la mise en place d’un mécanisme d’alerte pour surveiller le ratio de patients par soignants. Le 1er février, le Sénat a largement adopté une proposition de loi afin de garantir un nombre minimum de soignants par patients.

La proposition de loi n’a pas séduit le gouvernement qui a fait savoir par l’intermédiaire d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé qu’adopter la loi serait « contreproductif. » Une mesure inefficace pour la ministre selon laquelle, « décréter des ratios ne réglerait rien. Leur rigidité aggraverait même les problèmes. »

 

 

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