Après avoir fait ce qu’ils nomment, « un tour de France des Hôpitaux et des EPHAD » (150 visites en métropole et en Outre-Mer), les parlementaires des groupes communistes du Sénat et de l’Assemblée nationale étaient, ce mercredi, devant le ministère de la Santé, pour présenter leur proposition de loi « portant mesures d’urgence pour la santé et les hôpitaux ».
Un texte de 43 articles que les sénateurs CRCE ont déposé le 7 octobre dernier à la Haute assemblée, est présenté comme « un plan d’urgence pour répondre au plus vite aux besoins en santé de nos concitoyennes et concitoyens ainsi qu’à la souffrance hospitalière ».
Malgré les 12 propositions et un budget dédié de 750 millions d’euros du « pacte de refondation » des urgences, annoncés par Agnès Buzyn début septembre, le collectif inter-hôpitaux organisera « une grande manifestation » le 14 novembre à Paris « pour obtenir un plan d'urgence pour l'hôpital public ».
« Répondre à l’urgence que vit actuellement notre système de santé », c’est également ce que souhaitent les élus communistes comme l’a expliqué, a Public Sénat, la sénatrice du Val-de-Marne, Laurence Cohen. « L’hôpital tient debout grâce à l’engagement des personnels de santé. Mais à force de coupes budgétaires très importantes qui ont été faites par les gouvernements qui se sont succédé depuis plus de 20 ans. Et bien aujourd’hui, on arrive au bout du bout » s’alarme-t-elle. (voir la vidéo de Léa Demirdjian)
Hôpital: "aujourd’hui, on arrive au bout du bout " selon Laurence Cohen, sénatrice communiste
Parmi les mesures de la proposition de loi, les élus demandent l’extinction progressive de l’allégement de la cotisation patronale d’assurance maladie, l’instauration d’un moratoire sur les fermetures d’établissements de services et de lits hospitaliers, le rétablissement des gardes de nuit (week-end et jours fériés) pour les médecins libéraux, ou encore la création d’un observatoire citoyen des dispositifs médicaux.