Hôpitaux : « Le problème n’est pas tant l’argent que de recruter le personnel au bon endroit » déclare Agnès Buzyn

Hôpitaux : « Le problème n’est pas tant l’argent que de recruter le personnel au bon endroit » déclare Agnès Buzyn

Alors que les professionnels hospitaliers ne cessent d’alerter sur les dégradations des services publics de santé, la ministre des Solidarités et de la Santé affirme que l’hôpital public est sa « priorité ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« L'hôpital c'est mon inquiétude depuis mon arrivée dans ce ministère. Je sais que l'hôpital a vécu 20 ans de paupérisation » déplore Agnès Buzyn. Consciente de la crise qui frappe ce milieu professionnel, elle met en avant les actions de son ministère depuis sa prise de poste : « J'ai, l'année dernière, réussi à avoir pour la première fois depuis 10 ans des budgets en hausse pour l'hôpital ».

Médecins, internes et infirmiers ont défilé à Paris cette semaine pour réclamer une augmentation des moyens à l'hôpital, avant une « grande manifestation » le 14 novembre. La ministre de la Santé elle, prévoit un « plan de soutien » à l’hôpital qui devra être présenté au mois de novembre. « Il y a clairement une crise de l'investissement, de l'investissement dans le quotidien des soignants. Il y aussi une problématique de rémunération, et puis un problème de vision : qu'est-ce qu'on veut pour l'hôpital public ? » questionne-t-elle.

Mais pour la ministre, l’aspect financier n’est pas la seule priorité. « Aujourd’hui le problème n'est pas de financer ces postes : ils sont financés, ils sont ouverts. Le problème que nous avons partout en France, c'est que nous avons une démographie médicale qui n'a pas été pensée. »

Agnès Buzyn répond notamment aux accusations de l’inaction de l’Etat dans la crise hospitalière : « Il y a des services qui ferment, non pas parce que l'Etat décide de les fermer » déclare-t-elle, pointant un problème d’attractivité des établissements dans les territoires. « La problématique c'est : ‘comment rendre attractif un service pour que des professionnels acceptent d'y venir, alors qu'il y a tellement d'offres partout en France ?’ »

« Le problème n'est pas tant l'argent aujourd'hui, que de recruter le personnel au bon endroit pour faire tourner les services » estime la ministre. Dans les pistes qui seront explorées dans le plan de soutien à l’hôpital, elle envisage notamment de faire monter en compétences les infirmiers et les sages-femmes, « qui peuvent décharger les médecins d'un certain nombre d'actes. »

Dans la même thématique

Hôpitaux : « Le problème n’est pas tant l’argent que de recruter le personnel au bon endroit » déclare Agnès Buzyn
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Hôpitaux : « Le problème n’est pas tant l’argent que de recruter le personnel au bon endroit » déclare Agnès Buzyn
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le