Hôpitaux: Rabault (PS) réclame 500 millions d’euros, Roussel (PCF) un moratoire des fermetures de lits
La cheffe de file des députés PS Valérie Rabault a réclamé mardi de la part du gouvernement 500 millions d'euros pour les...

Hôpitaux: Rabault (PS) réclame 500 millions d’euros, Roussel (PCF) un moratoire des fermetures de lits

La cheffe de file des députés PS Valérie Rabault a réclamé mardi de la part du gouvernement 500 millions d'euros pour les...
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La cheffe de file des députés PS Valérie Rabault a réclamé mardi de la part du gouvernement 500 millions d'euros pour les services d'urgences, et le secrétaire national du PCF Fabien Roussel un moratoire sur les fermetures de lits.

A droite, évoquant la "désertification médicale", le premier vice-président des Républicains Guillaume Peltier a souhaité sur France 2 "que les jeunes médecins soient contraints pendant trois ans, sur 40 années de carrière, de s'engager au service des plus démunis, ceux qui en ont le plus besoin".

Après plus de deux mois de crise dans les urgences hospitalières, Valérie Rabault a fustigé la demande par la ministre de la Santé Agnès Buzyn d'"un nouveau rapport" sur les services d'urgences alors que la situation est bien connue: il faut 20% de personnels urgentistes en plus, comme la Cour des comptes l'a noté dans son dernier rapport, a-t-elle souligné sur LCP.

"Nous demandons que 500 millions d'euros soient mis sur la table pour que ces services d'urgences puissent avoir une réponse immédiate", a-t-elle ajouté.

Au PCF, les députés appellent à manifester devant le ministère de la Santé, aux côtés des urgentistes, "et vont déposer un texte de loi qui propose un moratoire sur toutes les fermetures de lits, de maternités, de services d'urgences, avec une pétition en ligne", a indiqué Fabien Roussel sur Sud Radio.

"Il va y avoir des morts, je le dis à la sinistre ministre de la Santé", a-t-il lancé, évaluant à 10.000 le nombre de soignants manquant dans les hôpitaux: "je crains une canicule cet été et des victimes à cause de ce manque de personnel et ce manque de lits" fermés "au nom d'économies budgétaires".

"C'est un dossier compliqué mais largement connu par la ministre, ça fait des années que ça dure", a-t-il accusé, et face à cette "situation critique", la ministre "ne répond pas comme quelqu'un qui n'irait jamais elle-même dans ces services d'urgence".

"C'est comme s'il y avait deux mondes: ceux qui ne passaient pas par les urgences car ils passent par leurs hôpitaux privés, et ceux qui passent obligatoirement par ces services d'urgence et qui souffrent".

Fabien Roussel a critiqué les décisions passées qui ont "déshabillé notre système de santé publique" et un numerus clausus fixé très bas, "pour des raisons économiques", car les pouvoirs publics pensaient que moins de médecins signifiait "moins de gens chez le médecin, donc moins d'ordonnances, et moins de dépenses" pour l'Assurance maladie.

Lors de sa conférence de presse d'avril, Emmanuel Macron avait promis un moratoire jusqu'à la fin de son mandat en 2022 sur les fermetures d'hôpitaux, et non sur les fermetures de lits.

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