Hugues Renson : « Je suis très attaché à ce qu’on maintienne le cap »

Hugues Renson : « Je suis très attaché à ce qu’on maintienne le cap »

Le député LREM et vice-président de l'Assemblée nationale, invité de Public Sénat, estime qu’il faut « maintenir le cap », tout en « modulant le tempo ». L’élu parisien se prononce contre un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Évidemment il faut maintenir le cap, mais on peut moduler le tempo, moduler le rythme », concède ce matin, le député (La République en marché) de Paris, Hugues Renson. Après les violences qui ont émaillé de nombreuses manifestations des Gilets jaunes en France, samedi, le vice-président de l’Assemblée nationale a déclaré ne « pas être favorable au moratoire sur les taxes », réclamé par plusieurs partis politiques et les manifestants. « Nous avons sur ce sujet une obligation de résultats. On est dans le début de la COP24, il y a quelques années nous étions tous en train de célébrer l’accord de Paris », a-t-il répondu. Il ajoute que qu’un moratoire n’est qu’une « suspension », et donc par conséquent, temporaire. « Je ne suis pas complètement sûr que ça atténue aujourd’hui la colère ou la grogne. »

Appelant à « apporter une réponse politique » et à « recréer les conditions de la discussion »,  Hugues Renson s’est dit convaincu de la nécessité de « passer par le dialogue social ». Un cycle de « négociations », « avec des corps constitués, organisés, représentatifs » doit s’ouvrir pour lui, sous la forme « d’États généraux pour la cohésion sociale ».

« Vous avez des réponses qui sont aujourd’hui réfléchies par des parlementaires »

Sur la fiscalité, le pouvoir d’achat, l’écologie ou encore la citoyenneté, les réponses doivent être « très concrètes », a-t-il estimé. Hugues Renson veut remettre sur la table une proposition qu’il avait portée en juillet avec deux autres députés de la majorité : celle d’une prime mobilité pour les travailleurs. Il rappelle que depuis plusieurs mois, de nombreux membres de la majorité présidentielle font remonter des « contributions » :

« Vous avez des réponses qui sont aujourd’hui réfléchies par des parlementaires. Beaucoup de parlementaires de la majorité cogitent aujourd’hui et depuis plusieurs mois sur ce que nous pourrions apporter comme mesures complémentaires […] Une majorité parlementaire très forte, elle doit pouvoir agir dans les deux sens. Elle doit évidemment voter les lois qui permettent au programme sur lequel nous avons été élus de rentrer en application […] mais ce sont aussi des élus de terrain qui font remonter toujours à la fois des ressentis et des contributions. Je crois que nous pouvons dans ce domaine-là, nous améliorer. »

Dans la même thématique

Photo illustration police nationale en service
5min

Politique

Les Jeux olympiques ont entraîné un « surcoût » d’un milliard d’euros pour la police et la gendarmerie

Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
6min

Politique

Lutte contre le narcotrafic : quelles sont les annonces du gouvernement ?

C’était attendu. A Marseille, le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux ont annoncé reprendre la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre le narcotrafic. Inscrit en procédure d’urgence, le texte démarrera son examen en janvier à la Haute assemblée. Il prévoit la création d’un parquet national, de nouvelles incriminations, de nouvelles techniques d’enquête ou encore la refonte du statut du repenti.

Le

Hugues Renson : « Je suis très attaché à ce qu’on maintienne le cap »
6min

Politique

« Si tout le monde en France était animé par l’esprit de l’Assemblée Consultative provisoire, il serait plus facile de gouverner la France », lance Michel Barnier 

Ce 7 novembre, le Sénat s’est réuni, en présence du Premier ministre, pour commémorer les 80 ans de l’installation de l’Assemblée Commémorative provisoire du 9 novembre 1944. Sans pouvoir législatif ni majorité, les travaux de l’Assemblée ont permis de poser les bases de la reconstruction de la France après la libération. Un exemple dont le Premier ministre voudrait s’inspirer.

Le

Hugues Renson : « Je suis très attaché à ce qu’on maintienne le cap »
3min

Politique

« On ne laisse pas filer un budget sur la base de choses totalement fausses », réagit Claude Raynal après l’audition de Bruno Le Maire

Pour le président (PS) de la commission des finances, en faisant preuve de solidarité avec l’exécutif, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances endosse sa responsabilité sur la dégradation des finances publiques. Le sénateur considère également qu’il est « extrêmement grave » d’avoir repoussé les décisions dures, « pour des raisons de nature purement politicienne », dues aux élections européennes.

Le