Huit “décrocheurs” de portraits de Macron et un vidéaste en procès mercredi à Paris

Huit “décrocheurs” de portraits de Macron et un vidéaste en procès mercredi à Paris

Ils voulaient dénoncer l"inaction climatique" du chef de l'Etat: huit militants écologistes et un vidéaste sont jugés mercredi à...
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Ils voulaient dénoncer l"inaction climatique" du chef de l'Etat: huit militants écologistes et un vidéaste sont jugés mercredi à Paris pour "vol en réunion" après avoir participé en février au décrochage de portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies d'arrondissement de la capitale.

Les huit activistes, âgés de 23 à 36 ans, sont poursuivis pour une à trois actions de décrochage le 21 février dans la mairie du Ve arrondissement, et le 28 février dans les mairies des IIIe et IVe arrondissements de Paris. Un vidéaste de 29 ans, fondateur de la chaîne Internet "Partager c'est sympa" et qui avait filmé l'une des actions, est également renvoyé pour "vol en réunion".

Les prévenus comparaissent devant la 16e chambre du tribunal correctionnel, connue pour traiter les affaires de terrorisme mais qui juge également des délits de droit commun.

Le procès, prévu à partir de 09H00, ne pourrait débuter que vers 13H00, selon des avocats de la défense.

Le 21 février avait marqué le début de la campagne de décrochage de portraits présidentiels dans différentes villes de France, en réaction à une réponse jugée insuffisante du gouvernement à la pétition sur le climat baptisée "l'Affaire du siècle", signée par plus de deux millions de personnes.

Depuis le lancement de sa campagne de désobéissance civile "Décrochons Macron", le mouvement Action non-violente COP21 (ANV-COP21) revendique la "réquisition" de 128 portraits officiels du président, le dernier dans la mairie d'un petit village du Pays basque, Irissary (Pyrénées-Atlantiques), le 23 août, à la veille du G7 de Biarritz.

Par ailleurs, 57 personnes ont fait l'objet de poursuites en correctionnelle, principalement pour "vol en réunion", un délit pour lequel la peine maximale encourue est de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Le premier procès de "décrocheurs" s'était tenu fin mai à Bourg-en-Bresse. Un militant écologiste avait été condamné à une peine d'amende ferme de 250 euros et cinq autres à une amende avec sursis, le 12 juin.

Deux semaines plus tard, le tribunal correctionnel de Strasbourg avait relaxé trois militants qui avaient brièvement décroché un portrait du chef de l'Etat dans une mairie du Bas-Rhin.

A l'occasion de ce nouveau procès, ANV-COP21 appelle à un rassemblement de soutien aux prévenus dès 08H00 devant le tribunal de Paris, en présence de représentants d'ONG et d'élus.

Les mairies d'arrondissement se sont constituées parties civiles.

Douze autres procès de "décrocheurs" sont prévus jusqu'à septembre 2020.

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