Thierry Solère, député Constructifs LR-UDI, a jugé mercredi "grotesque" la décision du bureau politique des Républicains mardi d'offrir huit jours de délai à certains ténors ralliés à Emmanuel Macron avant une éventuelle exclusion.
"On va aller boire un café avec Jean Leonetti", a annoncé sur RTL M. Solère, en référence à l'ancien ministre membre de la commission spéciale de LR qui offre la possibilité de s'expliquer aux quatre personnalités concernées par cette décision outre M. Solère: le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre Gérald Darmanin, le secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu et le député Franck Riester.
"Sur la forme, ce qui est en train de se passer est grotesque, on a l'impression que c'est le Trocadéro II", a estimé M. Solère en référence au rassemblement de François Fillon pendant la présidentielle avec ses plus fidèles soutiens, dénonçant "ceux qui se radicalisent un peu plus, qui veulent enfermer la droite dans ce qu'elle n'était pas à sa création, le rassemblement de la droite et du centre".
"Laurent Wauquiez et ses amis ont veillé à ce qu'on n'appelle pas à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen", a accusé le député des Hauts-de-Seine, or pour lui "dans l'ADN de la droite française, il y a toujours eu une digue infranchissable avec l'extrême droite".
Pour M. Solère, Les Républicains est un "parti qui n'a plus de républicain que le nom".
"Je suis un homme de droite, Gérald Darmanin est un homme de droite, le Premier ministre l'a rappelé dans la cour de Matignon lors de son investiture, c'est un homme de droite. Que fait-on ? On essaie de réparer le pays", a-t-il assuré.
Il a expliqué que son travail de député consiste à "voter toutes les réformes qui vont dans le bon sens pour mon pays".
Face à la "décomposition de la vie politique", M. Solère a enfin répété son souhait de créer "ce trimestre", car "c'est le bon trimestre", un nouveau "parti de droite et du centre, proeuropéen, réformateur, qui ne fait pas de l'abrogation de la loi Taubira et l'excitation des sujets de société un programme électoral, qui ne s'alliera jamais avec le FN".