Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a affirmé jeudi qu'un "ministre ne pose pas de conditions" à sa nomination, après unequestion posée sur l'arrivée de Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire.
Alors que l'ancien animateur d'Ushuaïa avait dit non à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, beaucoup d'observateurs et de politiques ont estimé qu'il avait sans doute obtenu des gages solides pour dire oui cette fois-ci à Emmanuel Macron, notamment sur le projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes auquel il est opposé ou la réduction du nucléaire.
"Un ministre ne pose pas de conditions, ni au Premier ministre ni au président de la République", a toutefois répondu M. Castaner lors de son compte-rendu du premier Conseil des ministres.
M. Hulot "doit appliquer la feuille de route" édictée par le président Emmanuel Macron, a-t-il souligné.
"Sur le sujet du nucléaire, vous connaissez la position du président élu, a poursuivi le porte-parole et secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement. Mettre en œuvre la loi de transition énergétique, aller vers un mix énergétique et faire diminuer avec un calendrier responsable la part du nucléaire dans notre production énergétique."
Il a également cité M. Macron, pour qui "une politique industrielle ne peut pas être moderne si elle ne prend pas en compte ces enjeux de transition énergétique et d'écologie".
Nicolas Hulot, 62 ans, a été nommé mercredi ministre d’État, de la Transition écologique et solidaire. Le portefeuille des Transports, porté par l'ancienne pilote de la RATP et haute fonctionnaire marquée à gauche, Élisabeth Borne, dépend également de lui.