Hulot: EDF ne décide pas de la politique énergétique de la France
Les objectifs de la loi de transition énergétique, qui impose la réduction de la part du nucléaire en France, ne seront pas remis...

Hulot: EDF ne décide pas de la politique énergétique de la France

Les objectifs de la loi de transition énergétique, qui impose la réduction de la part du nucléaire en France, ne seront pas remis...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les objectifs de la loi de transition énergétique, qui impose la réduction de la part du nucléaire en France, ne seront pas remis en cause, a insisté jeudi le ministre Nicolas Hulot, soulignant que "ce n'est pas EDF qui doit faire la politique énergétique de l'Etat".

"Le projet validé en conseil d'administration (d'EDF) de prolonger comptablement les réacteurs de 900 MW de 40 à 50 ans d'exploitation, s'appuie sur une conviction technique de l'exploitant qu'ils passeront prochainement leur 4e visite décennale", a-t-il dit devant la commission d'enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires.

"On ne peut empêcher EDF de faire des prévisions (...) Les intérêts d'EDF on peut les comprendre. (Mais) au final, sur la sécurité, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a la main, et après, sur les réacteurs qu'on prolonge, qu'on relance ou qu'on ferme c'est le gouvernement qui garde la main", a-t-il ajouté, répondant à une question de Barbara Pompili (LREM).

"Ce n'est pas EDF qui doit faire la politique énergétique de l'Etat (...), de nous dire (...) que nous n'allons pas fermer d'autres réacteurs pendant le quinquennat", a-t-il insisté.

Le ministre a reçu les ONG dans la soirée, qui se sont félicitées de cette mise au point, tout en regrettant qu'il n'évoque pas de fermetures d'autres réacteurs que Fessenheim pendant le quinquennat. "Ce n'est pas satisfaisant", a affirmé Anne Bringault du réseau Action climat.

Selon M. Hulot, "à ce stade il est trop tôt pour pouvoir dire à quel moment fermer -- au-delà de Fessenheim qui sera fermé dans le quinquennat".

Concernant la doyenne des centrales françaises qui doit fermer à l'ouverture de l'EPR de Flamanville, "les informations récentes (sur des défauts de soudure, ndlr) sont un paramètre nouveau", a-t-il dit.

"Si les derniers événements devaient repousser de plusieurs années l'ouverture de Flamanville, vous pensez bien que je ne m’accommoderai pas de cette situation en ce qui concerne le calendrier de Fessenheim", a-t-il assuré.

Pour l'heure, le démarrage de Flamanville est prévu à la fin de l'année pour une mise en service commerciale en 2019, avec sept ans de retard sur le calendrier initial.

La loi de transition énergétique (LTE) de 2015 pose la baisse de la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité. Le gouvernement a cependant renoncé à le faire pour 2025, horizon fixé par la loi.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris Saint-Germain V AJ Auxerre – Ligue 1
4min

Politique

Nicolas Sarkozy : ses proches appellent à un rassemblement avant son incarcération

À la veille de son incarcération à la prison de la Santé, à Paris, Nicolas Sarkozy pourra compter sur le soutien de ses proches et de nombreux sympathisants. Deux de ses fils ont appelé à un rassemblement mardi matin, pour témoigner d’un « geste de soutien » envers l’ancien président de la République.

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Budget : comment la procédure de la « lettre rectificative » pourrait « acter la suspension de la réforme des retraites »

Alors que le gouvernement envisage de suspendre la réforme des retraites par voie d’amendement, le gouvernement pourrait également modifier le projet de loi de financement de la sécurité sociale afin de garantir la suspension de la réforme de 2023, même si le Parlement ne parvient pas à examiner le texte dans les délais fixés par la Constitution.

Le

Hulot: EDF ne décide pas de la politique énergétique de la France
4min

Politique

En vidéo - Gilbert Bouchet : le combat d’une vie contre la maladie de Charcot

Le sénateur de la Drôme, Gilbert Bouchet, s’est éteint ce lundi 20 octobre, des suites de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Diagnostiqué il y a deux ans, il avait fait de son combat contre cette maladie rare et incurable une cause nationale. En avril 2025, les caméras de Public Sénat l’avaient suivi.

Le

Hulot: EDF ne décide pas de la politique énergétique de la France
3min

Politique

Décès de Gilbert Bouchet : que prévoit sa loi sur la maladie de Charcot ?

Le sénateur Les Républicains de la Drôme, Gilbert Bouchet, est décédé ce lundi 20 octobre à l’âge de 78 ans, des suites de la maladie de Charcot. Quelques mois avant sa disparition, il avait vu sa proposition de loi pour améliorer la prise en charge des maladies évolutives graves définitivement adoptée par le Parlement, en février dernier.

Le