La nomination de Nicolas Hulot ministre de la Transition écologique dans le gouvernement d'Edouard Philippe est lié pour Jean-Luc Mélenchon à sa méconnaissance des "rapports de force", pour Benoît Hamon à sa volonté de "peser de l'intérieur".
"Il y va avec beaucoup de naïveté, il pense qu'il va changer tout à lui tout seul, c'est un homme qui a beaucoup de mal à intégrer la logique des rapports de force, il ne comprend pas ça", a déclaré M. Mélenchon jeudi sur le plateau de l'Emission politique de France 2.
Estimant que l'écologiste auquel il assure conserver son "estime personnelle" fait "une lourde erreur", il a déclaré que "dans un mois et demi, deux mois, M. Hulot va découvrir qu'il est là dedans tout seul".
Pour l'ancien candidat à la présidentielle, le nouveau ministre ne se fera pas entendre "dans un gouvernement dont le Premier ministre est un nucléariste avéré" et dont le ministre de l'Agriculture, le radical Jacques Meyzard, "a voté contre l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes".
Benoît Hamon sur le plateau de l'Emission politique de France 2, le 18 mai 2017
AFP
De son côté, l'ancien candidat socialiste, Benoît Hamon, a expliqué sur le même plateau, que Nicolas Hulot avait "participé par sa parole, par ses écrits, par l'évolution qui a été la sienne (...) à la prise de conscience qui est la mienne qu'il n'y a plus aujourd'hui de socialisme possible sans écologie"
"Il fait un choix qui est celui de peser de l'intérieur", a relevé M. Hamon, rappelant avoir lui-même en 2012 "fait ce choix-là dans un gouvernement qui était de ma famille politique".
"Au bout de deux ans et demi, j'espère que ça durera un peu plus longtemps pour lui, j'ai constaté que ça ne marchait pas", a-t-il poursuivi, se disant convaincu que l'ancien animateur n'a pas abandonné ses convictions écologiques.
Cependant, a-t-il prédit, il se retrouvera vite "confronté à ce qui est le plus difficile et il le sait: c'est que, outre les lobbies privés puissants qui influencent et influenceront ce gouvernement, il sera face à des hommes qui, eux, ne font pas ces choix-là".
"Le Premier ministre pour commencer, le Président de la République lui-même, le ministre de l'Economie, c'est-à-dire ceux qui tiennent les cordons de la bourse", a-t-il énuméré, souhaitant néanmoins "bonne chance" à M. Hulot.
Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).
ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.
Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.
A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.