Hulot « totalement asphyxié » au gouvernement, selon Jadot
Nicolas Hulot est "totalement asphyxié" au sein du gouvernement, a jugé vendredi le député européen EELV Yannick Jadot, pour qui...

Hulot « totalement asphyxié » au gouvernement, selon Jadot

Nicolas Hulot est "totalement asphyxié" au sein du gouvernement, a jugé vendredi le député européen EELV Yannick Jadot, pour qui...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Nicolas Hulot est "totalement asphyxié" au sein du gouvernement, a jugé vendredi le député européen EELV Yannick Jadot, pour qui le ministre de la Transition écologique "sert de caution non plus simplement à des renoncements", mais à "des régressions".

"Il y avait une belle promesse avec Nicolas Hulot", a affirmé M. Jadot, interrogé par Radio classique sur les "doutes" exprimés par le ministre, sur fond de rumeurs récurrentes de démission du gouvernement.

"Il y avait cette promesse, mais qu’est-ce qu’on constate au bout d’un an ? C'est que Nicolas Hulot était isolé, mais il est devenu totalement asphyxié", a-t-il poursuivi, dénonçant "un axe Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, (Sébastien) Lecornu et (Stéphane) Travert, l'axe de ceux qui ont toujours méprisé les questions d’environnement et toujours combattu les solutions écologiques".

Doit-il démissionner ? "C’est à lui de savoir", a répondu Yannick Jadot. "Tant qu’il pense pouvoir faire bouger les choses, peut-être a-t-il raison de rester", a-t-il estimé. "Etant l'écologiste le plus populaire", il sert "de caution, non plus simplement à des renoncements (...) mais sur des régressions", a ajouté l'eurodéputé, citant le projet minier Montagne d'or en Guyane ou les accords de libre-échange avec le Canada.

Concernant les oppositions à Emmanuel Macron, M. Jadot a jugé que "quand on est responsable politique, il faut jouer le jeu de la démocratie, il faut jouer le jeu de la conviction, de l’explication, il faut porter des alternatives et non pas un combat contre une personne".

"Je ne crois pas qu’on va porter des alternatives dans notre pays sur l’Europe, sur l’écologie, sur le social, sur la démocratie, par le rejet ou la haine d’Emmanuel Macron", a-t-il déclaré, pointant "le concept de la fête à Macron" promu par La France insoumise.

"Ce que ça donne à la fin, cette mise en scène ou cette construction des colères, ça donne l’Italie", a-t-il déploré, en référence au programme de gouvernement commun conclu entre le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite).

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Hulot « totalement asphyxié » au gouvernement, selon Jadot
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le