L'ancien président François Hollande a remporté mardi le Grand prix 2017 de l'humour politique pour l'ensemble de ses traits d'humour, a annoncé mardi le Press Club de France, organisateur.
L'ex-chef de l'Etat est venu en personne à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) recevoir ce prix, créé en 1988 et décerné par un jury de journalistes et d'humoristes présidé par Nelson Monfort.
"Je prends conscience qu'un hommage m'est rendu, il était temps. Ce n'est pas forcément l'abondance des hommages qui justifie qu'on les néglige", a plaisanté le président dans un bref discours.
Plus sérieusement, l'ex-chef de l'Etat a souligné qu'il lui avait été souvent reproché "d'utiliser beaucoup l'humour".
François Hollande (g) assistant la cérémonie du Grand prix de l'humour politique, le 28 novembre 2017 à Paris
AFP
"J'y ai toujours répondu de la façon suivante: dans les moments les plus graves, dans les circonstances les plus douloureuses, il faut avoir une forme de maîtrise de soi, de contrôle, de sérénité, et l'humour en fait partie (...) L'humour fait partie de ce qui nous permet d'être à hauteur d'homme ou de femme, c'est-à-dire d'être capable de résister et de combattre l'adversité. Les fanatiques n'ont pas d'humour", a-t-il souligné.
Le lauréat a terminé sur une note légère: "J'ai bien compris que c'était l'ensemble de mon oeuvre qui était salué, je parle de ce domaine-là. Mais je vais vous faire ici une révélation: mon oeuvre n'est pas achevée, du moins sur ce plan-là".
Très souvent nommé par le Press Club pour ses "hollanderies", notamment durant son passage à l'Élysée (2012-2017), François Hollande est récompensé pour plusieurs phrases prononcées depuis 2016: "Toutes les décisions que je prends, je les prends seul avec moi-même, dans un dialogue singulier", "Heureusement que le Canard enchaîné est un hebdomadaire et pas un quotidien, sinon imaginez où on en serait avec Fillon !", "Aujourd'hui, je suis à deux doigts d'être aimé" ou encore "Je salue Christiane Taubira... Sa voix peut porter, même quand elle ne dit rien".
François Hollande succède au palmarès à l'actuel ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui, alors qu'il était candidat à la primaire de droite pour la présidentielle de 2017, avait remporté le Grand Prix 2016 pour sa petite phrase "Mon intelligence est un obstacle".
Le Prix spécial du jury est par ailleurs décerné au ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, pour sa sortie, pendant la campagne présidentielle: "J'ai refusé d'être candidat car j'avais peur d'être au second tour".
Un autre Prix du jury est attribué à Brigitte Macron pour: "Le seul défaut d'Emmanuel, c'est d'être plus jeune que moi".
- Bayrou: "Je voudrais des compagnes électorales exemplaires" -
Autres prix attribués: celui de l'encouragement revient à l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou (NPA) pour sa phrase "Hollande est satisfait de son bilan ; c’est pour cela qu'il le dépose". Un Prix du "Jeu de Miot" (en hommage à Jean Miot, ancien PDG de l'AFP et créateur du Prix, récemment décédé) est aussi attribué à Yannick Jadot, eurodéputé EELV et éphémère candidat à la présidentielle, pour sa réaction aux images d'Emmanuel Macron devant la Pyramide du Louvre le soir de sa victoire, en mai dernier: "C'était Toutânmacron !".
Deux Prix des internautes sont attribués ex æquo à Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, ("Je suis une tombe; et quand on est une tombe, on l'est à vie") et au président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde ("La moitié de nos électeurs sont passés chez Macron et je crois que l’autre est déjà en marche").
Dans la catégorie tweet politique, c'est le président du MoDem François Bayrou qui est récompensé dans la catégorie Grand prix pour deux tweets: l'un au moment de la primaire de la droite ("Mon soutien à @alainjuppe est à 1000% sincère") et l'autre, lors de l'affaire Fillon ("Je voudrais des compagnes électorales exemplaires").
Le "Prix de la récidive" revient à Jean-François Copé, ancien président de l'UMP et déjà récompensé il y a un an, pour son tweet "Incroyable, j’ai un bon sondage ! Une erreur ?".
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Les magistrats ont demandé ce jeudi 27 mars contre l’ancien président de la République une peine de sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Dans un message sur ses réseaux sociaux, l’intéressé a voulu dénoncer la partialité du Parquet national financier. Le jugement sera rendu dans plusieurs mois.