Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat
Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.
Reçus par la sénatrice écologiste du Rhône et de la métropole de Lyon, Raymonde Poncet-Monge, ils ont pris la parole tour à tour. “Nous remercions le sénat de nous accueillir aujourd’hui car notre grève de la faim entamée il y a 23 jours a été très peu relayée dans les médias. Depuis dix-huit mois nous menons des actions pratiquement quotidiennement pour donner de la visibilité au génocide en cours dans la bande de gaza” a entamé Pascal André, médecin infectiologue et urgentiste, en mission à Gaza il y a quelques mois. “Le génocide en cours dans la bande de Gaza est une violation du droit international, l’histoire jugera l’inaction de nos dirigeants politiques, vous serez condamnés.”
Le sénateur écologiste du Val-de-Marne, Akli Mellouli, a noté le caractère inédit de cette mobilisation :
C'est la première fois dans l'histoire que des médecins font une grève de la faim, non pas pour des droits sociaux, mais pour sauver l'humanité parce que ce qu'ils ont vu dépasse l'horreur.
Akli Mellouli, sénateur écologiste du Val-de-Marne
Autour de la table, Khaled Benboutrif, médecin généraliste à Toulouse. Il y a un an, lui aussi était en mission dans la bande de Gaza : « Les deux seuls hôpitaux en fonctionnement étaient infectés. Si les patients ne mouraient pas de leurs blessures, ils mouraient d’infections post-opératoires, ou parce qu’ils n’étaient pas assez nourris, ou mal, après leur opération », explique-t-il avant d’ajouter, “Ils meurent de notre silence et de notre complicité.”
Á sa droite, une femme d’une trentaine d’années, infirmière, elle aussi sous les bombes il y a encore quelques mois. Sortant son téléphone de sa poche, Imane Maarifi a tenu a montré à l’ensemble l’auditoire la photo d’un petit garçon. “Je pense toujours à Mahmoud, 8 ans, qui a reçu deux balles de drone, l’une dans le cou, l’autre dans l’abdomen. Je sens encore son souffle lorsqu’il est parti. C’est pour lui que je suis là.”
Les membres du collectif ont tous rappelé le caractère non-violent de leur action, “mais pour combien de temps ?” a ajouté Pascal André. “Il faut que des commissions d’enquête se mettent en place très rapidement à l’Assemblée nationale et au Sénat car nous sommes face à des politiques qui ne font pas et un gouvernement qui ne fait pas ce que dit le droit.”
Face aux témoignages poignants et aux demandes d’actions urgentes, le sénateur communiste du Val-d’Oise, Pierre Barros a parlé d’une ambiguïté du gouvernement par rapport à la situation, et ce, malgré les multiples interpellations des parlementaires. “Je pense qu’il y a des pouvoirs et des contres pouvoirs qui s’exercent très fortement sur le positionnement du chef de l’État. Mais on peut considérer qu’il est en train de bouger, une prochaine annonce [ sur la reconnaissance de l’Etat palestinien ] au mois de juin dans le cadre de l’ONU pourrait faire un pas supplémentaire et ça donne de l’espoir.”
En dernier mot, Pascal André a tenu à lire quelques phrases de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affichée sur le mur de la salle du palais du Luxembourg. “Liberté, égalité, fraternité, pour tous les élus qui se disent républicains et qui aujourd’hui restent dans le silence, réfléchissez-y bien, vous serez jugés durement par l’histoire.”
Pour rappel, les autorités israéliennes ont repris l’offensive sur la bande de Gaza dans la nuit du 17 au 18 mars 2025, mettant un terme à deux mois de trêve. L’aide humanitaire dans la bande de Gaza est toujours bloquée. Depuis la reprise des bombardements, 1700 Palestiniens et Palestiniens ont été tué.es, dont 595 enfants.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.