« Il faut assumer les traditions, il y aura du foie gras à ma table » assure Julien Denormandie
Invité de la matinale de Public Sénat, Julien Denormandie est revenu sur la décision de certaines mairies écologistes de ne pas servir de foie gras dans des réceptions officielles de fin d’année. Le ministre de l’Agriculture a dénoncé une remise en cause des « traditions » qui pose une question « anthropologique. »

« Il faut assumer les traditions, il y aura du foie gras à ma table » assure Julien Denormandie

Invité de la matinale de Public Sénat, Julien Denormandie est revenu sur la décision de certaines mairies écologistes de ne pas servir de foie gras dans des réceptions officielles de fin d’année. Le ministre de l’Agriculture a dénoncé une remise en cause des « traditions » qui pose une question « anthropologique. »
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Le drame en politique, c’est de sombrer dans le détail et d’oublier l’essentiel. » En ces temps de fêtes de fin d’année, Julien Denormandie préfère les citations de ministres gaullistes aux chants de Noël. Le ministre de l’Agriculture se place dans la lignée de son illustre prédécesseur, mais pas sûr qu’Edgard Pisani avait l’antispécisme en tête quand il avait prononcé ce bon mot. Parce que pour Julien Denormandie, « une vision politique qui repose sur la suppression des sapins ou du foie gras est un très bon exemple » de moment où « l’on sombre dans le détail. » Le point de départ de cette polémique de Noël, c’est la décision de certaines mairies écologistes de ne pas servir de foie gras dans des réceptions officielles au nom du bien-être animal.

« Cela pose une vraie question d’anthropologie »

« Personnellement j’ai la chance d’avoir un sapin chez moi, dont profitent mes quatre enfants, et je compte bien manger du foie gras à Noël » répond le ministre de l’Agriculture. On « sombre » effectivement assez loin dans le détail. Julien Denormandie y voit pourtant un élément essentiel de notre identité : « Est-ce que le foie gras fait partie de notre identité ? Oui. Mais est-ce que le débat se résume à dire qu’au titre du bien-être animal on va arrêter nos traditions du territoire et remettre en cause des éléments élémentaires de notre composition de femmes et d’hommes ? »

Le ministre de l’Agriculture va même plus loin et y voit un enjeu « anthropologique » : « Pour manger de la viande, il faut tuer un animal, et la fin est potentiellement assez tragique. Aujourd’hui on tombe dans une société où l’on va en arriver à dire qu’il faut arrêter de tuer les animaux pour les manger. Cela pose une vraie question d’anthropologie : l’acte de tuer l’animal ne serait plus acceptable. » C’est effectivement le raisonnement des défenseurs de la cause animale, mais pour Julien Denormandie, « il faut assumer que l’on a des traditions. » D’ailleurs, le ministre assume : « Il y aura du foie gras à ma table, à côté d’un beau sapin. » Repose en paix, Egard Pisani.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Il faut assumer les traditions, il y aura du foie gras à ma table » assure Julien Denormandie
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le

« Il faut assumer les traditions, il y aura du foie gras à ma table » assure Julien Denormandie
4min

Politique

Primes, normes, décentralisation : ce qu’il faut retenir du discours de Sébastien Lecornu devant les maires

En clôture du Congrès de l’Association des maires de France (AMF), le Premier ministre a fait part de sa volonté de simplifier les normes qui pèse sur les élus locaux. Il a confirmé son engagement en faveur d’un grand acte de décentralisation avec le dépôt d’un projet de loi avant Noël mais sans s’engager sur une baisse de l’effort demandé aux collectivités dans le budget, au grand dam des élus.

Le