Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
« Il faut qu’il soit lui-même » : les soutiens au Sénat des candidats à la primaire s’expriment
Par Public Sénat
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Dans la Salle des conférences du Sénat, les parlementaires ont l'esprit à la séance de questions au gouvernement qui va débuter. Chez les socialistes, on pense aussi évidemment au premier rendez-vous d'importance de cette campagne des primaires : le débat d'ouverture du premier tour.
Arnaud Montebourg, pas « comptable du bilan » du quinquennat
Henri Cabanel, sénateur de l'Hérault, estime que son favori, Arnaud Montebourg, devra « être lui-même » ce soir, lors du premier débat de la primaire. Au sujet du passage par Bercy du candidat, il a répondu : « Non, je ne pense pas qu'il soit comptable du bilan du gouvernement [...] Pendant deux ans et demi vous savez ce qu'il a fait sur Florange avec la volonté d'aller plus loin ».
Le sénateur a reconnu une certaine proximité entre la ligne d'Arnaud Montebourg et celle de Benoît Hamon, en appuyant toutefois sur un point qui devrait opposer les deux hommes ce soir :
« Le programme de Benoit Hamon diffère légèrement, notamment sur le revenu universel, avec celui d'Arnaud Montebourg qui veut mettre le travail en avant. »
« Manuel Valls a travaillé sérieusement »
Du côtés des vallsistes, le sénateur Didier Guillaume a assuré que son candidat s'était « bien préparé », « sérieusement et serainement ». Le directeur de campagne estime que la clé d'un succès au débat est d'être « sûr de ses convictions et d'être serein ». Le sénateur de la Drôme considère que les sept candidats devront faire face ce soir à un « enjeu terrible » :
« Celui d'expliquer que la gauche doit être là à l'élection présidentielle, que le choix entre l'extrême droite et la droite dure ne peut pas être le chemin que l'on nous annonce. »
« Manuel Valls a été loyal au président de la République »
Favorable également à une victoire de Manuel Valls, Michèle André a expliqué les évolutions de la ligne de l'ancien Premier ministre par l'exercice du pouvoir :
« Comment voulez-vous, quand on est passé par Matignon, qu'on ne change pas ? [...] Le Premier ministre Manuel Valls a été loyal au président de la République. Il a relayé les propositions du Président. On ne peut pas lui reprocher sa loyauté. »
L'ancienne secrétaire d'État chargée du droit des Femmes a également défendu l'ancien locataire de Matignon sur sa nouvelle position sur le 49.3 :
« Mais lorsqu'il fait remarquer que le 49.3 c'est quand on n'a pas de majorité – parce qu'il y a 20 ou 30 ou 40 députés qui ont annoncé, sur tous les plans, qu'ils voteront contre – il n'avait pas d'autre choix. Maintenant, on peut ne pas aimer le 49.3. »
« Les autres candidats sont trop clivants », juge un soutien de Vincent Peillon
Jean-Yves Leconte, sénateur représentant les Français établis hors de France, réfute l'idée d'une entrée en campagne tardive de Vincent Peillon : « Il s'est déclaré le moment venu, parce qu'il a dit lui même qu'il n'avait pas envisagé de se présenter si François Hollande était candidat ».
Pour lui, les trois débats seront décisifs « pour montrer la cohérence de son projet et de ses propositions ». Jugeant les autres candidats « trop clivants », il s'est dit convaincu que Vincent Peillon serait capable de réaliser l'unité « de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron », dans la lignée de François Mitterrand :
« Il faut unir la gauche, il faut un porte-parole qui soit capable d'être reconnu par l'ensemble des électeurs de gauche et je crois qu'aujourd'hui c'est lui qui a une chance de le faire. »
Jean-Yves Leconte s'est d'ailleurs voulu moins sévère qu'Anne Hidalgo sur le bilan du quinquennat. Alors que la maire de Paris, soutien de la première heure de Vincent Peillon, évoque « l’immense gâchis » qu'a représenté selon elle la présidence Hollande, le sénateur relève des « choses qui ont été faites qui sont très positives ».