Un an après l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, l’eurodéputé LR Christophe Gomart continue de penser qu’Emmanuel Macron a commis « une erreur. » Malgré la bonne place que s’est taillée LR dans le gouvernement de François Bayrou, le général Gomart continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, « pour donner un nouveau souffle » à la France. « On paye encore les conséquences de la dissolution : la France est déstabilisée, elle pèse moins à l’international. Avec ses petites phrases, Emmanuel Macron fait le show, mais il faut que Narcisse quitte le pouvoir. Ça donnera la possibilité aux Français de revoter pour un président et redonner un nouvel élan à la France », développe Christophe Gomart.
Le « vent d’espoir » soulevé par Bruno Retailleau
Dans ce scénario, LR serait prêt à rentrer dans l’arène, sous la direction de Bruno Retailleau. « Il pourrait être candidat à la présidentielle. C’est un homme décidé et on voit bien le vent d’espoir qu’il a soulevé en étant candidat à la présidence des LR. Beaucoup attendent un homme d’Etat droit, pour lequel la valeur de l’ordre compte. La France en a marre de cette chienlit que l’on a pu voir après le match du PSG », a expliqué l’eurodéputé à propos du ministre de l’Intérieur.
« Le lendemain du match, nos collègues européens nous demandaient ce qu’il se passait en France. Il y a une volonté de certains d’amener une révolution, de détruire le pays. Pour y répondre, le pouvoir s’est lié les mains. Il faut revoir des lois, voire la Constitution, pour redonner du pouvoir au pouvoir », a poursuivi Christophe Gomart.
Des coupes budgétaires pour investir dans la Défense
Alors que le secrétaire général de l’OTAN proposera une cible de 5 % du PIB pour les dépenses de Défense lors du prochain sommet de la Haye, l’ancien directeur du renseignement militaire estime que l’Europe doit « se reprendre en main », mais que ces 5 % sont un objectif lointain : « Peu de pays sont à 5 % du PIB, nous, on tutoie les 2 %. Il faut se diriger vers cette cible et il va falloir faire des coupes budgétaires pour y arriver. Dans les discours c’est une rupture, mais il faut du temps. Une armée ça se construit à long terme, sur cinq ou dix ans. »
Au sein de cette dynamique européenne, « la France a la chance d’avoir une armée opérationnelle et aguerrie », mais « elle ne dispose pas suffisamment de chars, d’avions et de bateaux », analyse Christophe Gomart. « C’est là que la France doit investir plus », ajoute-t-il en évoquant une « culture de défense » qui pourrait être développée par un « service militaire volontaire. »