Il faut « une alternative à l’accès aux urgences » estime Patrick Pelloux
Invité de l’émission « On va plus loin », Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes, dénonce un désengagement de l’État « de tous les côtés ».

Il faut « une alternative à l’accès aux urgences » estime Patrick Pelloux

Invité de l’émission « On va plus loin », Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes, dénonce un désengagement de l’État « de tous les côtés ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une grève illimitée a démarré dimanche soir dernier, dans plusieurs services d’urgence en Ile-de-France, afin de dénoncer une dégradation des conditions de travail et un manque d’effectifs.

Sur le plateau d’« On va plus loin », Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes, s’alarme du quotidien des urgentistes : « C’est très difficile parce que les urgences reçoivent à la fois toute la crise sociale et la crise sanitaire. La crise sociale (…) c’est notamment ce qui a fait le mouvement des « gilets jaunes » (…) La crise sanitaire c’est bien sûr le problème de l’accès aux soins en médecine de ville (…) Entre la médecine de ville (…) et les urgences, il n’y a rien.  Il faut inventer un système, probablement faire des dispensaires version moderne, des centres de santé version moderne (…) mais quelque chose qui permette d’avoir une alternative à l’accès aux urgences. »

Pour Patrick Pelloux, la montée de la violence dans les urgences est devenue « considérable » : « Les pouvoirs publics devraient s’y intéresser. Les infirmières, il n’y a pas une journée où elles ne se font pas insulter. » Les causes ? Le président de l'association des médecins urgentistes pointe du doigt l’allongement des délais d’attente, des patients qui s’énervent, voire des quartiers difficiles avec « des bandes qui essaient de faire leur propre loi au niveau des urgences ».

Pour pallier ces problèmes, Patrick Pelloux réclame « une réponse de la force publique et de l’ordre public aux urgences, sans attendre » : « Il faut probablement refaire un délit et aggraver les peines et les amendes lorsque vous insultez une infirmière ou un agent hospitalier dans l’exercice de ses fonctions. »

Le président de l'association des médecins urgentistes dénonce un désengagement de l’état « de tous les côtés ». « Ce qu’on demande nous, c’est de ne pas fermer le Smur de Lons-le-Saunier, de ne pas fermer la maternité de Creil. Parce que si on garde les hôpitaux et qu’on change ce qu’il y a dedans et qu’on continue à fermer les services, ça n’ira pas. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Patrick Pelloux (en intégralité)
09:01

Partager cet article

Dans la même thématique

Il faut « une alternative à l’accès aux urgences » estime Patrick Pelloux
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Il faut « une alternative à l’accès aux urgences » estime Patrick Pelloux
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le