« Il manque au Premier ministre l’ambition de changer les choses », estime Bruno Retailleau

Il fallait s’y attendre, le président du groupe LR, Bruno Retailleau n’a pas été séduit par le discours de politique générale de Gabriel Attal prononcé devant les sénateurs. « Quelques mesures, quelques ajustements ne peuvent pas faire de vision, de politique », estime-t-il.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Si Gabriel Attal s’est engagé devant les sénateurs à ne plus surtransposer les normes européennes, pour Bruno Retailleau, cette promesse est insuffisante pour répondre à la crise agricole actuelle. « La preuve, c’est qu’il y a de plus en plus de tension […] Ce qui manque au Premier ministre, c’est l’ambition de changer vraiment les choses. Quelques mesures, quelques ajustements ne peuvent pas faire de vision, de politique », a tancé le chef de file de la droite sénatoriale à la sortie de l’hémicycle ».

Pour Bruno Retailleau, Gabriel Attal « s’inscrit dans les pas d’Emmanuel Macron » et donc « ne peut pas assumer une rupture ». « La taxe lapin (qui consiste à payer quand on n’honore pas un rendez-vous chez le médecin), très bien, nous l’avons votée au Sénat, mais ce n’est pas ce qui fait une réforme complète du système de santé », a-t-il regretté.

Au sujet de la réforme de l’AME qui passera par la voie réglementaire, le sénateur de Vendée observe que « la partie la plus faible » du discours du Premier ministre porte sur le régalien. « Il n’y a pas de révolution pénale que les Français appellent de leurs vœux […] « L’aide médicale d’Etat ne passera pas par la loi. Donc une fois de plus, on méprise le Parlement. Qu’est ce qui reste du Sénat et du Parlement ? On a des 49.3 à gogo, des ordonnances qui ne sont même pas ratifiées. Et on a désormais un Conseil constitutionnel qui nous interdit de respecter la Constitution », s’est-il agacé, en référence à la décision sur la loi immigration.

Après le vote à l’unanimité de la Constitutionnalisation de l’IVG par les députés, Bruno Retailleau a rappelé son opposition car « l’IVG n’est pas menacée », « elle est même constitutionnalisée par plusieurs décisions du Conseil constitutionnel », estime-t-il en formulant une nouvelle fois sa demande d’une révision constitutionnelle afin que les Français puissent se prononcer par référendum sur la politique migratoire ».

 

Dans la même thématique

« Il manque au Premier ministre l’ambition de changer les choses », estime Bruno Retailleau
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

« Il manque au Premier ministre l’ambition de changer les choses », estime Bruno Retailleau
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le

« Il manque au Premier ministre l’ambition de changer les choses », estime Bruno Retailleau
2min

Politique

Narcotrafic : Bruno Retailleau annonce un renforcement des contrôles en Martinique

Après une fusillade liée au narcotrafic qui a fait trois morts à Fort de France ce week-end, le ministre de l’Intérieur a été interpellé sur la situation sécuritaire aux Antilles, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Bruno Retailleau a notamment annoncé « une surveillance maritime », avec le déploiement de trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes.

Le