« Il n’y a aucun sens à allonger le délai de rétention »
Dans un texte de loi qui doit encore être transmis au Conseil d'État, le gouvernement envisage de porter le régime de la rétention administrative de 45 à 90 jours.

« Il n’y a aucun sens à allonger le délai de rétention »

Dans un texte de loi qui doit encore être transmis au Conseil d'État, le gouvernement envisage de porter le régime de la rétention administrative de 45 à 90 jours.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour expulser plus efficacement les étrangers en situation irrégulière, le gouvernement envisage d'allonger à 90 jours, contre 45 aujourd'hui, la durée de la rétention administrative, dans son projet de loi sur l'immigration, dont l'AFP s'est procuré copie. Ce texte intitulé « pour un droit d'asile garanti et une immigration maîtrisée » devrait être adopté au premier semestre 2018.

Sur le plateau de Sénat 360, Clémence Richard, responsable régionale de la Cimade, estime qu’il « n’y a absolument aucun sens à rallonger cette durée. » Pour cette dernière « on tombe dans une instrumentalisation électoraliste. »

La responsable régionale de la Cimade affirme que « ce sont des mesures inefficaces puisque tous les constats qu’on a pu faire durant ces dix dernières années est que tout se joue dans les premiers jours de la rétention administrative. »

Clémence Richard rappelle « que la France s’est fait condamner pas moins de 5 fois par la Cour européenne des droits de l’Homme pour le placement de familles en centre de détention, pour des traitements qui ont été considérés comme des traitements inhumains et dégradants au sens de la Convention européenne des droits de l’Homme. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le