En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
« Il n’y a aucune ambiguïté, nous sommes contre la GPA » affirme Aurore Bergé
Par Public Sénat
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« Il faut le redire clairement aux Français, la GPA n'est pas dans le projet de loi bioéthique, ce n'est pas un projet caché de la majorité » assène Aurore Bergé, députée des Yvelines. Cette nuit pendant l’examen de la loi bioéthique, les députés ont voté un amendement actant qu’un enfant issu de gestation par autrui, né à l’étranger, soit reconnu automatiquement comme l’enfant du couple qui fait appel à cette pratique. Une position qui n’est pas défendue par la porte-parole du groupe LREM : « Il n'y a aucune ambiguïté sur la position du gouvernement et sur celle de la majorité : nous sommes contre la GPA. »
Pourtant cet amendement, présenté par le député LREM Jean-Louis Touraine, a été adopté à une voix près contre l’avis du gouvernement. « Nous n’étions pas assez nombreux, ni de la majorité ni de l’opposition. Nous étions 30 » déplore Aurore Bergé. « De manière à ce qu'il n'y ait aucune ambiguïté, nous avons demandé une deuxième délibération. À la fin de l’examen du texte, on revotera donc spécifiquement sur cet amendement ».
La GPA « ne doit pas exister dans notre pays »
La porte-parole du groupe LREM ne compte pas transiger sur l’autorisation de la GPA en France, et regrette un amendement qui légalise une « transcription automatique » de la filiation : « Ça veut dire qu'on efface l'acte, comme s’il n'y avait jamais eu de GPA, comme si cette femme qui a porté un enfant pendant neuf mois n'avait jamais existé ».
Interrogée sur les manifestations anti PMA et anti GPA de dimanche, la députée répond que la loi bioéthique n’est pas « un camp contre un autre ». « Nous, notre conviction, c'est qu'il est légitime que la PMA puisse être ouverte à toutes les femmes, quelles que soient leurs orientations sexuelles et leur statut matrimonial. Par contre, on a aussi dit qu'une loi bioéthique était une loi qui posait des interdits. C'est le cas de la GPA, on considère qu'elle ne doit pas exister dans notre pays"