« Il n’y a pas de crise migratoire actuellement » assure Guillaume Klossa
Invité de l’émission « On va plus loin », Guillaume Klossa, fondateur du think tank EuropaNova assure qu’ « il n’y a pas de crise migratoire  actuellement », mais « une crise politique ».

« Il n’y a pas de crise migratoire actuellement » assure Guillaume Klossa

Invité de l’émission « On va plus loin », Guillaume Klossa, fondateur du think tank EuropaNova assure qu’ « il n’y a pas de crise migratoire  actuellement », mais « une crise politique ».
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

 « Attention, il n’y a pas une crise migratoire actuellement » prévient Guillaume Klossa, fondateur du think tank EuropaNova.

« Il y a une crise politique qui prend un angle sur l’immigration. Mais on n’est pas face à des déferlements de migrants tels qu’on peut le lire dans la presse » assure-t-il, alors que des tensions se font sentir autour des questions migratoires, entre l’UE et le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) ou bien la France et l’Italie.

L’initiateur du mouvement Civico Europa, association proeuropéenne, poursuit : « Par ailleurs, il faut distinguer migration légale, migration illégale et asile. Il y a une énorme confusion sur les termes. La réalité c’est que, partout dans le monde, parce qu’[il] n’est pas stabilisé, il y a des flux migratoires considérables (…) entre 40 et 60 millions, que l’Europe accueille une toute petite partie de ces flux migratoires et que partout dans le monde, on voit un rejet des migrants (…). Il ne faut pas non plus croire que c’est un problème franco-français, italo-italien ou européo-européen (…) C’est un problème mondial et c’est un problème que l’on ne pourra résoudre qu’à l’échelle mondiale et qu’avec une gouvernance mondiale. »

 Interrogé sur le fait que la France est en train de durcir sa politique migratoire, au moment où le Sénat vote le projet de loi asile et immigration, le fondateur du think tank EuropaNova répond : « Tous les pays européens sont en train de durcir leur ligne (…) Il y a une sorte de cercle vicieux qui est que les citoyens étant de plus en plus inquiets, les politiques essaient de durcir leur ligne. Et puis, il y a un phénomène particulier en France, c’est qu’il y a une tension entre La République en marche et la droite, qui a besoin de se distinguer. [Dans] les débats au Sénat, on voit que la ligne est de plus en plus sévère alors que ces mêmes sénateurs, il y a encore quelques mois, auraient été beaucoup moins fermes. Il y a une compétition interne où la droite veut être plus à droite que La République en marche. »

 

Vous pouvez voir et revoir le match des idées sur la question migratoire, en intégralité :

OVPL : le match des idées sur la question migratoire (en intégralité)
14:20

Partager cet article

Dans la même thématique

« Il n’y a pas de crise migratoire actuellement » assure Guillaume Klossa
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le