« Il n’y a pas de « mais », quand on combat l’antisémitisme, on le combat point » déclare Édouard Philippe

« Il n’y a pas de « mais », quand on combat l’antisémitisme, on le combat point » déclare Édouard Philippe

Interpellé par Bruno Retailleau, Président du groupe LR au Sénat, le Premier ministre Édouard Philippe s’exprime sur la montée de l’antisémitisme en France.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Lors des Questions d’actualité au gouvernement, le Président du groupe LR Bruno Retailleau a interpellé le chef du gouvernement sur la montée des actes antisémites, dans le contexte du déplacement d’Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah et de la marche contre l’antisémitisme.

Édouard Philippe dénonce les actes antisémites, dont l’agression d’Alain Finkielkraut samedi. Pour lui, cette agression provoque « consternation, colère et rage au ventre ». Il s’agit de « la mise en cause d’un homme qui représente l’intellectuel engagé ». Le Premier ministre « n’accepte pas cette mise en cause ».

Mais Édouard Philippe n’est pas dupe, « dénoncer n’est pas suffisant et il ne faut pas s’arrêter là ». Il reconnaît que « l’antisémitisme est enraciné dans la société et l’histoire française ». Il déplore « des formes d’antisémitisme qui coexistent », du plus enraciné au plus soudain.

Il partage avec Bruno Retailleau le constat d’un « antisémitisme issu d’une radicalisation de l’islam » et considère qu’ « il ne faut rien cacher et rien ignorer à ce sujet ». Il précise toutefois que « l’antisémitisme n’est l’apanage d’aucune formation politique », puisqu’il est « largement partagé ».

Édouard Philippe constate que « le combat est redoutablement difficile » et nécessite « une détermination sauvage, de la lucidité et de l’humilité ». Il précise qu’ « il ne faut pas nous payer simplement de mots ».

Le Premier ministre précise qu’ « il faut livrer le combat en faisant le pari de l’intelligence, de l’éducation et de la formation ». Il considère qu’ « il faut être juridiquement plus sévère », tout en respectant les principes de 1905.

Édouard Philippe rappelle n’avoir « aucune hésitation » lorsqu’il appelle à « l’union sacrée ». Il mentionne « ceux qui disent : "Je dénonce mais… " » et précise : « Il n’y a pas de "mais", quand on combat l’antisémitisme, on le combat point. »

Il conclut en rappelant son intention de combattre l’antisémitisme « totalement et complètement ».

Le Premier ministre sera présent à la marche contre l’antisémitisme, avec de nombreuses personnalités politiques, ce soir à partir de 19h00.

Dans la même thématique

FRANCE – COUNCIL OF MINISTERS MEETING APRIL 28, 2025
7min

Politique

« Drôle d’idée », « aucun caractère sérieux » : le référendum de Bayrou sur le budget accueilli très froidement à la commission des finances du Sénat

Alors que François Bayrou imagine l’organisation d’un référendum sur les économies à réaliser dans le prochain budget, les responsables de la commission des finances du Sénat ne suivent pas. « Ce n’est pas la bonne solution », selon le rapporteur LR du budget, Jean-François Husson. « Tout ce qui est référendum, c’est par principe un contournement » du Parlement, ajoute le président PS de la commission, Claude Raynal.

Le

« Il n’y a pas de « mais », quand on combat l’antisémitisme, on le combat point » déclare Édouard Philippe
3min

Politique

Droits de douane : « Trump va finir par se calmer » pour Pascal Lamy

Les décisions de Donald Trump d’augmenter les droits de douane ont bouleversé les marchés financiers. Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), président du Forum de Paris sur la paix, et coordinateur des instituts Jacques Delors, analyse le phénomène sur le plateau d’Ici L’Europe, interrogé par Caroline de Camaret.

Le